Dans l’optique de nourrir le dossier de candidature à l’inscription au Patrimoine mondial de la Promenade des Anglais, 14 expositions prendront place dans les 13 différents musées de Nice, du 12 juin au 4 octobre. Le but est d’impliquer la population niçoise dans cette démarche de reconnaissance de leur territoire, de leur histoire et de leur culture.
«Economiquement et culturellement parlant, cet été est propice à ce que la ville de Nice réponde aux objectifs culturels qu’elle s’est donnés.»
A l’image du succès qu’avait pu rencontrer « Un Été pour Matisse » en 2013, Christian Estrosi, député-maire de Nice, souhaite que la réussite vienne couronner cette nouvelle opération.
Huit musées à travers Nice, deux galeries, un théâtre, une villa et un palais accueilleront, dès vendredi 12 juin, des expositions autour du thème « La Promenade des Anglais », chacun avec son génie, ses connaissances et ses spécificités.
Il sera question aussi bien de l’étude des galets qui fournissent les plages niçoises que des différents problèmes de circulation rencontrés au cours du développement du « Camin des Inglès », en passant par différents documents uniques, des vidéos d’époque, des toiles, sculptures, croquis d’artistes ayant passé un moment plus ou moins long dans la « capitale azuréenne ».
« Ici, tout le monde se retrouvait, s’y retrouve et s’y retrouvera »
Jean-Jacques Aillagon, déjà président du programme « Un Été pour Matisse » et aujourd’hui président de la mission pour l’inscription de la Promenade des Anglais sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, a tenu a s’exprimer sur l’universalisme de ces expositions :
«La ville de Nice possède de nombreux monuments historiques, 68 au total. Cependant, il ne faut pas s’arrêter à ceux construits dans le XVIIè siècle mais savoir également apprécier l’évolution de notre espace, notre architecture du XXè siècle, faite de courants forts et d’inspirations qui ont accompagné la création littéraire, artistique, musicale…Ici, tout le monde se retrouvait, s’y retrouve et s’y retrouvera, je l’espère.»
L’aboutissement de la candidature n’est pas du ressort du maire ni de la ville. Il faut que le ministère de la culture l’inscrive dans la liste indicative des dossiers de la France pour l’inscription au patrimoine mondial qui sera ensuite remise à l’UNESCO. L’ensemble de la procédure peut prendre plusieurs années afin d’introduire le dossier au moment le plus opportun.
«La date exacte est en janvier 1824, le 23 !»
Afin de retrouver tout ce travail de documentation réuni dans un seul ouvrage, un livre de 328 pages sera proposé à partir du 12 juin. Un journal d’exposition sera également mis à disposition des visiteurs afin de les accompagner au mieux lors des visites. Ils rassemblent un nombre important de données en rapport avec l’histoire de la Promenade des Anglais et permettent d’éviter certaines méprises selon Christian Estrosi :
«Cet ouvrage, fruit d’une démarche historique, propose un arrêt sur image dans le passé au travers de deux maîtres mots : la modernité et la liberté. Je souhaite également qu’il permette d’éviter des erreurs, comme la date d’ouverture de la promenade qui était jusqu’alors soumise à controverses. On a pu entendre différentes dates par-ci par-là et bien sachez qu’après de nombreuses recherches nous avons trouvé, la date exacte est en janvier 1824, le 23 !»
Voilà qui devrait mettre tout le monde d’accord.
