Opérationnelle dans de grandes villes comme Paris, Toulouse, Lille ou encore Marseille, la charte « Entreprises et Quartiers » vient d’être renforcée par la signature d’une quarantaine de nouvelles entreprises, ce jeudi 11 juin, à Nice, en présence d’Adolphe Colrat, le préfet des Alpes-Maritimes.
Le projet avait été lancé en mars 2013 dans la ville de Nice, sur le modèle de ses prédécesseurs de l’hexagone. Il tend à développer les domaines économiques, culturels et sociaux des Zones Urbaines Sensibles (ZUS) et se base sur les constats tirés des différents rapports de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS). Ces derniers y signalent un taux de pauvreté trois fois plus élevé que dans le reste du territoire, une situation préoccupante au niveau de l’activité, de l’emploi et du chômage (deux fois et demi plus élevé), une orientation scolaire plus incertaine et précaire, un renoncement aux soins de santé trop fréquent…
Les thématiques dans lesquelles les entreprises se sont engagées sont donc les suivantes :
– l’éducation et l’orientation scolaire
– l’emploi, l’insertion, la formation
– le développement économique
– l’accès aux produits et services pour les clients les plus fragiles
– le soutien aux initiatives locales et le mécénat de solidarité
Ce premier accord, en 2013, était assorti d’une volonté de pérennisation et de renforcement du système dans les deux années à venir avec comme objectif le doublement des entreprises engagées dans cette charte « Entreprises et Quartiers ». C’est donc chose faite avec la signature de grosses entreprises comme Bouygues, Adecco, BNP Paribas, EDF, La Poste mais aussi des plus modestes à l’image de Job Intérim, Resistex, Webelse ou encore La Canne à Sucre, un restaurant sur la Promenade des Anglais.
«Eviter que le fils d’ouvrier soit lui aussi inéluctablement ouvrier.»
C’est l’état d’esprit prôné par Alain Ménardi, ancien directeur du magasin Lapeyre à Nice et aujourd’hui à la tête de l’association 100 Chances 100 Emplois, quand il explique leur collaboration au projet. Les réseaux d’entreprise CREPI et IMS-Entreprendre pour la cité, coopèrent également au niveau national et local afin d’apporter leur soutien et leurs contacts et mobiliser les PME locales. L’IMS a notamment réalisé un guide pratique qui a été distribué à tous les signataires, intitulé « Comment les entreprises peuvent-elles favoriser l’accès à l’emploi des habitants des quartiers? ».
Un suivi, une évaluation ainsi qu’une valorisation des bonnes techniques a également été mis en place, à raison d’une fois par an, afin d’améliorer régulièrement l’efficacité de ce programme socio-économique.
