Retrouvez les premiers mots des joueurs, des entraîneurs et des dirigeants, quelques minutes après la victoire des Sharks Antibes 76-64 face à Denain, synonyme de montée dans l’élite du basket français. Certains ne réalisaient pas encore.
Tim Blue (MVP de la finale, ailier-fort des Sharks Antibes) :
« L’année 2014 a été terrible, je voulais retrouver la Pro A avec Antibes, c’est fait. Je suis heureux, c’est l’accomplissement d’une grande saison. On a pratiqué un beau jeu d’équipe et même dans les moments difficiles, on est restés forts. Je n’ai pas eu le titre de MVP de la saison alors celui-ci, je le voulais vraiment. Je pense aussi que toute l’équipe le mérite. Julien (Espinosa, le coach) fait un superbe travail, il nous met dans les meilleures conditions pour gagner. »
Frédéric Bourdillon (meneur des Sharks Antibes) :
« C’est pour ces émotions que je joue au basket. Ce n’est pas un métier pour moi, c’est une passion. J’ai encore eu des frissons en entrant dans la salle, j’ai besoin de cette atmosphère. Quand on est porté par un tel public, ça fait la différence. Pour moi qui suis de Grasse, c’est une fierté encore plus grande de monter avec ce club. Le basket, c’est magique, je jouais en Nationale 1 (3e échelon national) et il me restait un jour pour casser la clause avec Rueil. Le coach m’a appelé et demandé ce que je faisais la saison prochaine. Tout s’est joué autour d’un café dans le Vieil Antibes. Ce n’est que du bonheur ! Maintenant, j’ai envie de découvrir la Pro A (sourires)… »
Mamoutou Diarra (capitane et ailier des Sharks Antibes) :
«Je suis fier d’être le capitaine de cette équipe ! C’est l’une des plus belles aventures de ma carrière, elle entre dans un bon top 3 ou top 5. Cela faisait trois ans que je n’avais pas fait une saison entière, il me fallait ça pour me relancer. Peu misaient sur nous en début de saison mais le groupe s’est soudé, on s’est trouvés et il y a ce déclic de la Leaders Cup (gagnée en février contre Souffelweyersheim). J’ai une pensée pour Thierry Rupert (décédé en février 2013, Mamoutou joue avec un bandeau à son nom, le numéro 12 et des manchettes en son honneur) et sa famille. Il aurait été heureux de voir ça. »
Julien Espinosa (coach des Sharks Antibes) :
« Cette fois, le travail est fait entièrement ! On a eu beaucoup d’occasions de s’emballer mais il fallait rester sous contrôle. On a transformé nos émotions en détermination et en application. Ce soir, la saison devient exceptionnelle ! Au début de la saison, Will (Solomon) m’a dit « Je veux remonter en Pro A ». Je lui ai répondu que ça tombait bien, on était sur la même longueur d’onde. Le reste de l’effectif s’est mis à y croire et les « petits jeunes » (Aboudou, Cabarrot, Mbida, Aded Hussein) ont appris à gagner. Je gardais beaucoup de déception de la saison dernière, je m’en voulais de ne pas avoir renversé la vapeur, j’avais à cœur de ramener le club en Pro A. Maintenant, je veux le maintenir. Il ne faudra pas refaire les mêmes erreurs : briser une osmose sacrée, faire voler en éclat les valeurs du club… »
Frédéric Jouve (directeur général des Sharks Antibes) :
« C’est toujours difficile de parler à chaud, après de telles émotions. Je suis heureux et fier. C’est le résultat d’un vrai travail, il n’y a aucune part de chance dans cette montée. C’est avec du sérieux, de l’abnégation et du respect qu’Antibes est redevenu une place forte du basket. Je remercie ce public, cette salle qui nous a fait gagner. Les grands challenges sont devant nous, j’ai de grandes ambitions pour ce club. On veut rester en Pro A. On va profiter ce soir et les jours qui viennent. »
Jean Léonetti (député-maire d’Antibes) :
« C’est l’aboutissement d’une grande saison avec une équipe soudée, très forte défensivement. Avec un club dans la deuxième partie de tableau des masses salariales, rien ne prévoyait une remontée. C’est grâce aussi à un remarquable coach et cette cohésion d’équipe. Le public a été fantastique dans une salle qui a retrouvé le goût de la victoire. »
Crédit photo : Sharks Antibes