Après deux journées mouvementées durant lesquelles les manifestations de taxis ont dégénéré , violences, vandalisme, aéroport et routes bloqués… le calme est revenu.
Inutile de se référer aux inconvénients, dérangements, retards , pertes d’avions et autres dégâts et dérangements pour les citoyens, touristes et surtout travailleurs qui, sans faute, ont été pris en otage par la horde des protestataires.
Christian Estrosi face à l’ampleur du problème et aux dérives avait lancé un appel » Les revendications des taxis sont légitimes, mais la prise en otage des niçois et de nos visiteurs et la dégradation de biens publics sont inacceptables. Il est nécessaire de trouver un juste équilibre pour ne pas être contre-productif et pénaliser l’image de notre ville ».
En bon gaulliste, comme il aime se revendiquer, le maire de Nice sait toute la différence qu’il y a entre la reforme et chienlit.
Xavier Garcia, secrétaire fédéral du PS 06, lui va droit au but : » on peut comprendre les taxis qu’ils estiment avoir acheté un monopole qui est en train de s’effondrer avec la révolution technologique. Cette tendance est irréversible et la violence n’y changera rien « .
D’ailleurs, déjà entre les tailleurs de pierre qui avaient inventé la roue carrée ( qu’il fallait pousser) et ceux qui ensuite inventèrent la roue rotonde (qu’on pouvait plus facilement tirer) les rapports furent conflictuels.
Prenons donc patience et laissons les défenseurs des acquis corporatifs se livrer à ce baroud d’honneur ; ça durera le temps que ça durera, puis, d’une manière ou d’une autre, la modernité et la raison prendront le pas.
Pour information, demander aux cochers des voitures à cheval : eux aussi étaient contre les voiture à moteurs. Aujourd’hui, les rares qui pratiquent encore la noble profession promènent les touristes et les têtes couronnées.
Les américaines , qui ne font pas trop de sentiments, appellent ces défenseurs des causes perdues, » the walking dead ». Eux ne le savent pas encore mais la page est déjà tournée.
En fait , le problème est simple: le système des licences est une rente de situation privée très avantageuse et c’est le consommateur-contribuable qui en paie le prix.
Entre le libéralisme sauvage d’UberPop et un système de rentes qui n’est plus viable, il doit y avoir une réglementation juste qui permet des tarifs équilibrés
Dans cette attente, il serait utile que les taxis se disent que les passagers sont des clients et non pas une cible et que la tarification n’est pas une gabelle : il y a de moins en moins de personnes prêtes à payer entre 50 et 70€ pour parcourir une dizaine de kilomètres…
A bon entendeur…
