Les bans n’ont pas encore été publiés mais, sauf crise pré-matrimoniale de la dernière heure, le mariage aura bien lieu : les écologistes et les communistes seront ensemble aux prochaines élections régionales en Paca.
Pas de communication officielle mais les discours de Sophie Camard (tête de liste désignée des Verts) et Jean-Marc Coppola (porte-parole du FdG), hier après-midi, lors de la Fête du Château fleuraient bon la candidature commune.
La même analyse du contexte politique actuel (haro sur la politique sociale-démocratique du gouvernement Valls mais aussi sur la politique libérale des institutions européennes), la même vision sur les politiques d’avenir (lutte contre le réchauffement, les inégalités sociales, une demande de politique économique anti-capitaliste), le même objectif (s’opposer au duel prévu entre la droite extrême de Christian Estrosi et l’extrême droite de Marion Marechal-Le Pen) et , finalement, la même ambition : battre les socialistes au premier tour pour jouer ses chances au deuxième.
Et, en cas de défaite, représenter la gauche, la vraie gauche et non pas celle décolorée du tandem Hollande-Valls, comme force d’opposition au Conseil Régional PACA.
On comprend les difficultés et aussi les ambitions personnelles, mais après 17 ans de gouvernement de gauche unie et face à la probabilité d’une défaite sévère, on aurait imaginé mieux.
Le déficit de la gauche actuelle est celui-ci: perdre son temps et ses énergies dans des querelles internes au lieu de prendre en compte qu’en démocratie, quand tu es battu, tu n’a plus les moyens de réaliser ton programme.
Dans ce cas, parler de valeurs, de projets ou de programmes… n’est plus qu’une vaine chanson !
Alors, on peut bien avoir raison mais ce sont les autres qui prennent la baguette en main et ce n’est pas dit que c’est pour jouer tes aires préférées.
La liste « pastèque » ( rouge à l’intérieur et verte à l’extérieur ) a fait son choix : aura-t-elle la consistance pour remplir ce contrat avec le bon peuple de gauche ?