Ce dimanche, à la Gare de Nice d’où partirent les convois qui conduisirent plus de 3600 juifs à partir du 1943 vers les camps d’extermination, les autorités civiles, les associations juives et d’autres confessions se sont réunies pour célébrer la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France.
Une centaine de personne y ont participé sous la plaque apposée au quai n° 1 , lieu symbolique. Parmi elles, trois rescapées. Les allocutions prononcées ont rappelé le devoir de mémoire pour ses crimes contre l’humanité commis au nom d’une idéologie « aveugle », celle de la supériorité d’une race et d’une religion. Face à l’inacceptable, il faut opposer la force du bien en faisant valoir les valeurs essentiels. Au sujet de l’actualité présente, les nombreux actes d’antisémitismes dénoncés demandent un élan républicain.
La journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France répond au souhait exprimé par la communauté juive et par de nombreuses personnalités françaises de voir reconnaître officiellement la responsabilité du,régime de Vichy dans les persécutions et les crimes contre les juifs.
Durant cette période près de 75000 personnes, hommes, femmes et enfants, furent déportés et périrent.Deux textes ont fixé successivement les modalités de cette journée. Le décret n° 93-150 du 3 février 1993, signé par le président de la République François Mitterrand, La loi n° 2000-644 du 10 juillet 2000 reprend et modifie le décret en intégrant un hommage aux « Justes » de France.