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22 novembre 2024

Natation – Marie Wattel : « L’expérience, un vrai plus »

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A moins de 10 jours du début des championnats du monde de natation à Kazan (Russie, du 2 au 9 août), la jeune nageuse de l’Olympic Nice Natation, Marie Wattel (17 ans) s’est confiée à Nice Premium. Auteure d’une année 2015 de toute beauté, elle espère maintenant briller aux Mondiaux après avoir décroché son bac mention très bien.


Nice Premium : Des chronos en constante progression, un ticket pour les Mondiaux, le baccalauréat mention très bien. Comment qualifieriez-vous cette année 2015 ?

Marie Wattel : C’est une année difficile car il y a eu pas mal de choses à gérer. Le plus important c’est Kazan, ce n’est qu’après que je pourrai juger si mon année a été bonne ou pas. Pour l’instant, tout s’est plutôt bien passé, j’espère que ça va continuer comme ça.

N.P. : Y’a-t-il eu un déclic particulier cette année ?

M.W. : Dès le début de saison, j’ai regardé les chronos de qualification pour les Mondiaux et je me suis dit que c’était costaud et qu’il fallait vraiment travailler pour les faire. J’ai commencé à être plus sérieuse à l’entraînement. Avec la disparition de Camille (Muffat, le 7 mars), on a moins envie de râler, de faire des bêtises.

N.P. : Ça sera votre troisième grande compétition après les Mondiaux de Barcelone en 2013 et les championnats d’Europe en 2014. Qu’avez-vous appris de ces grands rendez-vous ?

M.W. : Je vais essayer de mieux appréhender la compétition. Avec un tel niveau, on peut être déstabilisée à côté de grandes championnes. Je vais tenter d’entrer dans la compétition comme j’ai l’habitude de le faire dans les meetings et peut être mieux gérer le stress. J’ai pris de l’expérience, c’est toujours un plus.

« Depuis un mois, j’ai bien travaillé pour combler mon retard »

N.P. : A l’issue des championnats d’Europe de Berlin l’été dernier, votre coach, Fabrice Pellerin disait le plus grand bien de vous notamment sur votre progression et votre maturation. C’est un peu le résumé de cette saison…

M.W. : Il y a un peu plus de travail fourni avec Fabrice (Pellerin) notamment en musculation. La différence est là car je suis passé d’une à deux séances hebdomadaire. J’avais un léger retard sur ce point, j’ai travaillé et ça m’a bien aidé dans l’eau. Je ne sais pas si c’est de la chance mais pour l’instant j’arrive toujours à progresser même si on me dit que ça s’arrêtera peut-être un jour.

N.P. : Début juin, vous passiez le baccalauréat scientifique. Le manque d’entraînement (une seule séance quotidienne) a-t-il été bien géré ?

M.W. : On verra ça à Kazan… Avant l’Open de France de Vichy (début juillet), j’avais loupé pas mal de séances et j’avais peur de ne pas être dedans. Je n’ai pas fait des super chronos mais c’était loin d’être catastrophique. Fabrice m’a rassuré en me disant qu’il restait un mois pour retrouver les sensations. J’espère que ça ne me portera pas préjudice. Depuis un mois j’ai bien travaillé pour combler le retard.

N.P. : Les performances de Vichy étaient bonnes avec en plus une belle adversité. C’est de nature à rassurer ?

M.W. : Rassurer je ne sais pas, j’aime bien quand il y a une progression tout au long de l’année et là c’était un peu moins bien que les autres meetings. Je ne me dis pas « Kazan c’est fichu » à cause du Bac et des entraînements en moins. Je suis rassuré car même en étant « souple » durant un mois, ça ne se voit pas tant que ça.

« J’aime être parmi les meilleures »

N.P. : La France ne compte pas de grandes nageuses en papillon. Est-ce un avantage ou un inconvénient ?

M.W. : Un peu des deux. D’un côté, j’aime bien être parmi les meilleures, ça me donne de la confiance et ça m’aide dans les courses. De l’autre, il y a Béryl (Gastaldello, qualifiée pour Kazan sur 100m papillon) qui me rattrape, ça fait de la concurrence, ça me booste. On est que deux sur 100m mais les meetings relevés permettent de se confronter aux meilleures. Ça me fait plaisir de me sentir parmi les meilleures même si il y a un manque de challenge. Quand des nageuses commencent à te titiller, ça pousse à être meilleure. C’est un plus. Avec Béryl on va se tirer vers le haut.

N.P. : Qui dit championnat, dit aventure collective avec les relais. Ça sera avec une équipe de France qui ne cesse de progresser…

M.W. : On a une équipe solide. Chez les filles, on forme un groupe qui commence à être performant. Quand je vois les performances, on progresse toutes. On est dans une bonne dynamique, ça va continuer. J’espère que ça sera solide pour la suite et ramener des médailles dans les années à venir.

N.P. : Quels seront vos objectifs à Kazan ?

M.W. : Manquer les demi-finales sur le 100m papillon serait une vraie déception. J’aimerais confirmer mes temps du matin si jamais je passe en demi-finale. Parfois, je nage vite le matin mais le soir je stress à cause de la pression. Ne pas trop être submergée par la pression sera un challenge.

N.P. : Peut-on considérer que ces Mondiaux serviront pour le grand objectif de 2016 : les Jeux Olympiques ?

M.W. : Cette année, j’ai eu le baccalauréat donc beaucoup de choses à faire et à penser. En 2016, c’est clair, je serai concentrée à 100% sur la natation et les Jeux Olympiques.

Crédit photo : Fédération Française de Natation

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