En vacances ou de passage à Nice, Nadine Morano n’a pas manqué d’étaler, dans une interview au quotidien local, ses théories sur l’immigration.
Sa profonde pensée se réduit à proposer la création d’un « service public de la reconduite vers le pays d’origine » pour les déboutés du droit d’asile et « l’immigration choisie » pour ceux qui s’échappent de leurs pays africains pour des raisons économiques .
En évoquant la seconde guerre mondiale, elle fait la comparaison entre cette fuite massive de pays où il y la guerre et les deux guerres mondiales de 14-18 et de 39-45 !
Difficile de trouver pire exemple !!!
Autoproclamée défenseur de l’identité française, la députée européenne affiche une mauvaise foi, une outrance, une ignorance et une intolérance qui frôle l’indécence intellectuelle.
Réduire un problème si complexe à simple slogan de comptoir, montre l’ânerie. Nadine Morano réussit brillamment son examen de passage et ses déclarations s’inscrivent dans le top du …flop.
Peut-être dans son parti quelqu’un pourrait lui suggérer de relier au moins deux neurones avant de parler. Il parait que ça marche mieux.
Entre-temps, puisque les statistiques démographiques nous disent que dans les quinze prochaines années, de 300 à 400 millions d’africains seront en âge de travail, Nadine Morano pourrait réfléchir au problème de « son » immigration choisie et nous faire part de sa formule…
Selon le dernier sondage Eurobaromètre, l’immigration est aujourd’hui le principal problème auquel l’Union européenne doit faire face : 38 % d’entre eux pense qu’il devrait s’agir de la priorité numéro un de leurs gouvernement, alors qu’ils étaient 24 % lors de l’Eurobaromètre précédent, à l’automne dernier.
La question « est passée en tête de l’agenda politique alors que des milliers de migrants provenant d’Afrique du nord et sub-saharienne traversent la Méditerranée à la recherche d’une vie meilleure en Europe », écrit EUobserver.
Selon Frontex, l’agence de surveillance des frontières de l’UE, 153 000 migrants sont entrés en Europe dans les six premier mois de l’année, une augmentation de 150 % par rapport à la même période de 2014.
