Malgré une première demi-heure de bonne facture, l’OGC Nice a concédé une défaite pour sa première sortie de la saison. La faute à des vents contraires et à des tournants mal négociés. Monaco l’emporte 2 buts à 1 et se lance bien, malgré quelques imperfections.
Quand Valère Germain surgit devant Andrea Raggi pour ouvrir le score dès la septième minute de jeu, Nice semble idéalement lancé. Parfaitement servi par Alassane Pléa auteur d’un superbe centre à ras-de-terre, l’attaquant prêté par Monaco confirme la maîtrise du gym en début de match. Mieux, le club princier tarde à réagir. Les quelques coups de pieds arrêtés glanés par Moutinho et ses coéquipiers sont mal négociés et l’inspiration offensive aperçue en préparation n’est pas au rendez-vous. Après un quart d’heure les niçois ont même 60% de possession? Tout va bien pour les rouge et noir.
Jardim prend rapidement la décision d’effectuer un premier changement. 25 minutes seulement après le coup d’envoi le jeune Pasalic et sacrifié au profit de Bernardo Silva. Le petit Portugais fait du bien. A la 32e, sur un centre côté gauche de Martial il se jette pour effectuer une tête plongeante qui file à côté du cadre malgré un Dirar tout près de reprendre.
Mais le sursaut n’est pas suffisant et l’entraîner monégasque ne se dégonfle pas et effectue un autre changement dès la 42e. Cette fois c’est El Sharawy qui rentre. Auteur d’une excellente seconde période il est à coup sûr un choix gagnant mais son apparition n’est pas le vrai tournant de la partie. Celui-ci intervient à la 45e minute lorsque Boscagli est exclu pour un second jaune. Deux assez grosses fautes pour le joueur de 17 ans logiquement exclu.
Le pari El Sharawy déjà réussi ?
Les quelques secondes qui restent en première période ne changent rien au score à la mi-temps : 1-0 pour Nice. Mais le public l’a bien compris avec une bronca assez impressionnante, la suite du match sera très différente. Monaco met immédiatement du rythme mais manque de se faire surprendre dès la 47e. A la conclusion d’un superbe mouvement dans la surface entre Plea et Mendy, Valère Germain n’appuie pas assez sa reprise pour tromper Subasic. Le nouvel aiglon (par ailleurs auteur d’un match intéressant) peut s’en vouloir, son équipe va le payer.
Passé tout près de la correctionnelle, l’ASM se réveille enfin sous l’impulsion d’un El Sharawy impressionnant. Dans tous les bons coups, l’attaquant italien met le feu à son côté gauche et joue aussi les incendiaires dans l’axe et à droite quand il s’y retrouve au gré des permutations avec ses partenaires. Très facile techniquement, vif et pas égoïste pour un sous, le pharaon sait quand il faut percuter, lâcher sa balle ou lancer appel tranchant. Et il le fait bien. Au pressing au départ de l’action du premier but, il vient gêner Hatem Ben Arfa qui rend involontairement le ballon à Martial, lancé. Le jeune avant-centre français décale Bernardo Silva dans l’axe qui se retrouve face à Hassen. Une petite frappe croisée et Monaco égalise à la 51e minute de jeu.
Monaco hausse le ton
À 11 contre 10, mieux préparé et surtout épargnée par les blessures, Les monégasques prennent le contrôle. Avec un seul changement autorisé pour la fin de match, les rouge et blanc ne sont pas à plaindre. Claude Puel n’a pas plus de ressources, Mathieu Bodmer puis Simon Pouplin ayant dû sortir côté niçois à cause de pépins physiques.
Le gym tente alors quelques coups en contre mais Germain (54e) ou Pléa (57e) se retrouvent trop esseulés devant. Sans forcer, c’est finalement Monaco qui marque un deuxième but juste après l’heure de jeu. Sur un centre parfait de Fabinho, El Sharawy écrase sa reprise. Le ballon rebondit très haut, jusqu’à la tête de Kurzawa qui gagne son duel face à Hassen et marque de la tête, en deux temps, après un ricochet sur le bas de la barre transversale.
3 minutes plus tard, El Sharawy passe près de donner un peu plus d’ampleur au score sur un superbe ciseau détourné en corner par Hassen. Même frappeur même succès pour le portier à la 78e après une frappe bien enroulée à ras de terre vers le petit filet gauche de la cage niçoise. La dernière occasion pour les pensionnaires de l’Allianz, à la 90e sur un louche adressée par Germain à un Pléa trop court pour reprendre, n’y changera rien. Nice s’incline pour sa première avec un goût amer au fond de la gorge.
Crédit photo et plus d’informations sur www.ogcnice.com