20h45. La salle est parée en attente de son « ami ». La scène encore sombre souffle des notes connues. Puis, une voix familière s’aventure discrètement …
« Je n’ai pas eu de ballon rouge
Quand j’étais jeune dans mon quartier
Dans ces provinces où rien ne bouge
Tous mes ballons étaient crevés. »
« Mon ami, mon maître » entre en piste tout de noir vêtu.
Au départ, Lama était parti pour une tournée de quatre mois, aujourd’hui, ça fait quatre ans ! Quatre ans que ce grand chanteur populaire parcourt les planches avec son équipe ! « C’est merveilleux ! »
Sur scène, ils sont deux : le chanteur et le musicien. « Dans la presse, on parle de duettiste. Mon spectacle s’intitule « Accordéonissi-mots ». Il a été conçu avec beaucoup de travail et de cœur. » Oui, Serge Lama, comme à ses débuts est accompagné d’une formation acoustique où l’accordéon a la part belle. Mais cet instrument de musique dit du pauvre devient riche auprès du talent de Sergio TOMASSI. Magique, cet appareil high-tech qui a l’apparence de l’accordéon souffle des sons qui appartiennent au piano, à la basse ou bien encore aux instruments à vent. Pas de play-back. Pas de bande sonore. « Tout est authentique ! » Nos oreilles furent étonnées. Ne vous en faites pas c’est toujours comme ça la première fois !
Le chanteur et le musicien nous donnent leur musique. Des « Petites femmes de Pigalle » à « La chanteuse a 20 ans ». Parfois coquines, parfois tendre ! Les chansons « lamaïste », ce sont tous simplement « quelques notes amoureuses de quelques mots ». Sur scène, l’artiste qui « appartient au temps où le subjonctif était impératif et où le futur n’était pas encore au conditionnel », vit. Il joue beaucoup « Avec simplicité » avec son public charmé. « Ah » que « Le temps de la rengaine » semble court en compagnie de « Superman » ! Alors les spectateurs conquis lui déclareront un « Je t’aime à la folie » orchestré par Serge Lama. Une preuve d’amour pour cet amoureux des rimes et des « Femmes » évidemment !
« Il est fort. Bravo », lance mon voisin.
Moment émouvant, quand il chante « L’Algérie ».
Moment amusant, dans « La salle de bain ».
Du rôle comique au rôle dramatique, en cette soirée du 1er mars, Serge Lama, le poète aux vers à notes, n’a rien demandé. On a tout eu. Il a tout donné. On a tout reçu.
La prestation « lamaïste » s’éteindra sans micro sur un « Je suis malade » a capella remarquable. Quelle présence : Standing ovation ! Le temps d’un show, le « Chez » lui est devenu « Chez » nous !