La situation s’est particulièrement tendue hier sur le campus situé dans l’ouest de la capitale azuréenne.
Fermement engagé contre la réforme des retraites, le Campus Carlone est régulièrement paralysé depuis plusieurs semaines par la forte mobilisation de ses étudiants. Ce mardi 28 mars, à l’occasion de la dixième journée de mobilisation contre la réforme polémique, un nouveau blocage du campus a été organisé.
Alors que la manifestation aurait pu se dérouler sans dérapage dans une ambiance apaisée, une dizaine de personnes (certaines cagoulés) ont déboulé tentant de débloquer l’accès au campus. Rapidement, la situation a dégénéré pour laisser place aux débordements entre les manifestants et ce groupe d’opposants. En sous-nombre, les étudiants venus débloquer le campus ont quitté les lieux après avoir échangé quelques coups de poids. Selon certaines sources et témoins de la scène, ils seraient issus de l’Union nationale interuniversitaire, un parti étudiant lié à l’extrême-droite.
Jean Moucheboeuf, patron de Reconquête dans les Alpes-Maritimes, a pris la défense de ce groupe à travers un communiqué partagé à la presse. Selon lui, ce sont les étudiants déjà présents sur le blocus qui seraient à l’origine des débordements violents. “Profondément attachés à la protection des libertés académiques et à la liberté d’étudier, les mouvements de jeunesse de droite s’opposent depuis des années à la prise en otage des établissements d’enseignement supérieur par les nervis d’extrême gauche. Des étudiants se sont mobilisés pour tenter de permettre à ceux qui le souhaitaient d’accéder aux cours. Face aux violences inacceptables déclenchées par les « bloqueurs », nous en appelons au président de l’Université Côte d’Azur, M. Jeanick Brisswalter, pour mettre fin à l’impunité de ces minorités actives et rétablir l’ordre et la sérénité sur l’ensemble des campus niçois… »
Un lien peut facilement être établi entre cette action et la polémique survenue il y a quelques semaines avec l’interdiction de la conférence de Stanislas Rigault (proche d’Eric Zemmour) à la Faculté de Droit du Campus.
La police s’est rendue sur place après les échauffrourés Le vice-président de l’université a lui pris la décision de fermer le campus pour la journée. Ce mercredi 29 mars, un nouveau blocus a été organisé, il s’est déroulé sans nouvelles tensions.
