Christian Estrosi, maire de Nice, a réagi dès lundi soir, au discours prononcé par le président de la République. La feuille de route dressée par le chef de l’Etat s’adresse, selon lui, directement aux élus locaux, en première ligne face aux problématiques des Français.
« Ce soir, le Président de la République, Emmanuel Macron, a dessiné une feuille de route pour sortir de la crise sociale dans laquelle se trouve le pays », réagit Christian Estrosi, après l’allocution télévisée du président de la République. La crise sociale est également démocratique. Ce climat conflictuel, engendré par sa réforme des retraites et s’ajoutant à la crise inflationniste dure depuis trois mois
Emmanuel Macron a pris la parole lors d’une intervention surveillée de près. Dans un contexte où le dialogue entre les Français et le gouvernement est mis à mal, il ne s’était pas encore adressé à ses concitoyens directement, préférant éviter les bains de foule. Pendant son discours, partout en France et également à Nice, des concerts de casserole se sont fait entendre.
Christian Estrosi, mobilisé « pour faire de ces 100 jours une réussite »
Le chef de l’Etat ne concède rien sur les retraites et regrette que la réforme qu’il juge « nécessaire » n’ait pas été « acceptée » préférant se tourner vers l’avenir. 100 jours pour relancer son quinquennat, c’est ce qu’il s’est fixé. « À travers les trois chantiers qu’il a fixé autour de la valeur travail, de l’autorité de l’Etat et de l’école, ce sont toutes les forces vives de la nation qui doivent se mobiliser et être largement associées pour faire de ces 100 jours une réussite », partage Christian Estrosi. Le premier magistrat estime que les maires, élus locaux, « ont un rôle majeur à jouer » de par leur proximité, et leur contact quotidien avec les Français.
« En effet, ils sont les élus envers lesquels nos concitoyens se tournent lorsque le pays se grippe. Les mots de confiance du Président de la République à l’égard des collectivités doivent conduire à leur confier la mise en œuvre décentralisée de cette feuille de route, partout où leur action peut être plus efficace que celle de l’Etat et à chaque fois qu’elles sont candidates à une expérimentation », conclut-il.