C’est la médiation de l’évêque de Sanremo-Vintimille, Monseigneur Antonio Suetta, qui a permis une issue pacifique à l’opération de la police italienne qui a évacué, ce mercredi matin, un camp de migrants à Vintimille .
A l’arrivée des forces de l’ordre, les occupants – une cinquantaine de migrants et des militants italiens de l’association No Borders – se sont tous réfugiés sur les rochers de bord de mer.
Le prélat a su les convaincre de quitter ce lieu sans provoquer d’incidents : les migrants ont été pris en charge dans un centre d’accueil alors que les activistes ont été identifiés et laissez libres (sauf un bulgare qui était recherché pour un précédent délit) .
Il semblerait que la diocèse de Sanremo puisse mettre à disposition un local pour leur futur hébergement.
L’évacuation du camp a été décidée par le Parquet d’Imperia (Italie) pour vol d’électricité et d’eau, a indiqué un représentant de la police italienne.
Ce campement regroupait, selon les jours, jusqu’à 250 personnes: nombre de migrants ont quitté les lieux dès mardi soir lorsque l’information de l’évacuation se serait ébruitée.
La frontière franco-italienne de bord de mer était totalement bouclée mercredi matin.
Le Parti Socialiste des Alpes-maritimes a demandé au Ministre de l’intérieur, Bernard Caseneuve, de rentrer en contact avec les autorités italiennes « pour qu’une solution digne des valeurs de nos deux pays et de l’Europe puisse être trouvée très rapidement ».
Ils proposent notamment la mise à disposition de la base aérienne de Roquebrune-Cap-Martin pour accueillir ces réfugiés en attendant que leur situation administrative soit examinée.
