Quatre buts en première mi-temps. Quinze secondes en deuxième. Face à la pluie torrentielle qui s’est abattue sur l’Allianz Riviera hier soir, Freddy Fautrel, l’arbitre du match n’a eu d’autre choix que de mettre un terme à la partie en tout début de deuxième période. Le match sera donc redisputé intégralement à une date encore indéterminée. Rageant pour un certain Valère Germain.
Il venait d’inscrire en 45 minutes un doublé magnifique. D’autant plus qu’il s’agissait de son premier en carrière. Malheureusement pour lui, Valère Germain va devoir faire une croix sur ses deux réalisations. Nice – Nantes reporté, c’est l’ensemble des faits de jeux de la partie qui sont jetés aux oubliettes. Pourtant, la première mi-temps avait été très riche sous la pluie niçoise.
Dans un match ouvert et au cours duquel les deux équipes ont trouvé beaucoup d’espaces, Nantes se mettait en évidence en premier. Dès la huitième minute de jeu, le bon retour de Boscagli sur un débordement de Rongier côté gauche profitait tout de même à Iloki seul dans la surface. Le milieu offensif nantais ajustait Hassen sans trembler et mettait les siens sur de bons rails.
Pas affolés par cette ouverture du score (si souvent concédée), les niçois mettaient peu à peu le pied sur le ballon pour faire reculer une formation nantaise bien décidée à jouer les contres à fond. La possession des aiglons permettait même assez rapidement à Germain d’égaliser d’une volée magnifique. Sur un centre de Jeremy Pied, le ballon lui revenait sur le pied gauche, sans contrôle son geste technique parfait lui permettait de trouver la lucarne de Riou. 21e minute de jeu, 1-1.
Dos à dos à la pause
Le léger relâchement niçois après l’égalisation ne durait pas trop et Ben Arfa tentait quelques accélérations (31e et 33e) sans trouver la même efficacité que lors des dernières sorties du Gym. C’est finalement Germain qui endossait la responsabilité de placer son équipe en tête. A la 37e minute de jeu, l’attaquant prêté par Monaco tentait de combiner avec Wallyson. Le milieu brésilien était contré par Touré mais la course de Germain lui permettait de récupérer le ballon dans la surface et de tromper Riou d’un plat du pied parfait au ras du premier poteau.
Cette fois encore, le but niçois était suivi d’un relâchement. Mais cette fois, Nantes en profitait ; à la faveur d’un drôle d’embouteillage dont Hassen était l’ultime feu rouge pour les aiglons. Après un centre venu de la droite, Bedoya remisait dans l’axe mais gêné par son coéquipier Sigthorson, Thomasson ne mettait pas assez de puissance dans sa tête. Hassen réalisait un bon arrêt puis relâchait le ballon au sol. Thomasson n’avait plus qu’à pousser au fond. 3 minutes seulement après le second but de Germain, Nantes revenait à hauteur.
Une mi-temps et puis c’est tout
Juste avant la pause, l’énorme gronde de l’orage dans le ciel azuréen résonnait comme un présage pour la tenue de la suite du match. Le déluge de la mi-temps rendait lui tout sport non-aquatique impossible à pratiquer sur la pelouse de « l’Allianz Rivière ». Pour la forme, l’homme en jaune demandait aux joueurs de revenir sur le terrain. Quelques secondes et quatre ou cinq passes arrêtées par les flaques suffisaient à faire comprendre à chacun que le match ne pouvait continuer.
« Dès le premier ballon on s’est aperçu que le spectacle comme l’intégrité des joueurs étaient menacées. Il était donc inutile de continuer ». Des arguments simples mais tout à fait recevables de la part de Freddy Fautrel. « De toute façon c’était injouable » tranchait quant à lui Michel Der Zakarian. Pour venir perturber Nice quatre-vingt-dix minutes, les canaris devront repasser et ce n’est vraiment pas de leur faute.
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