En partenariat avec les cinémas Pathé de Nice et l’association Label’Karaïb, la ville de Nice propose une « séance citoyenne pour l’égalité » le jeudi 11 mai à 13h45, à la Gare du Sud. Autour du visionnage du film d’épouvante « Antebellum », les spectateurs sont invités à s’interroger autour de la traite et de l’esclavage.
La journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions a lieu le 10 mai, chaque année depuis 2006, en France métropolitaine. Cette date commémore l’adoption en 2001 de la loi Taubira. « Soucieuse du devoir de mémoire et de l’éducation à l’égalité », Nice a choisi d’aborder cette journée avec un ciné-débat. Une manière active, engagée et participative d‘honorer et de s’interroger autour des souffrances infligées par l’esclavage. C’est également le moment d’évoquer ses différentes abolitions dans l’histoire de l’homme et à l’échelle mondiale.
Le support de réflexion du jour est le thriller anti-raciste intitulé Antebellum. Réalisé par les Américains Gerard Bush et Christopher Renz, il sort en salle en 2020. Il résonne alors particulièrement avec l’actualité après la mort de George Floyd et les manifestations Black lives matter contre le racisme et les violences policières dans le monde entier. Veronica Henley, autrice à succès, interprétée par l’actrice et chanteuse Janelle Monáe, se retrouve piégée dans un monde effroyable. Pour s’y échapper, elle doit percer ses mystères. C’est alors qu’elle va devoir affronter son passé, son présent et son futur.
Contes et conférences
Le film est projeté à 14h, au cinéma Pathé Gare du Sud. La diffusion sera précédée par une introduction artistique par le conteur africain Modibo. C’est pourquoi le public est attendu à partir de 13h15. Le directeur des Cinémas Pathé, Savanna Samokine, ainsi que Maty Diouf, adjointe déléguée à la lutte contre les discriminations, aux droits des femmes, aux actions humanitaires accueilleront le public. Un représentant du Rectorat de Nice sera également présent.
Deux conférences suivent la projection. Jean-Marc Giaume, adjoint de Christian Estrosi, délégué à la Culture scientifique et au Muséum d’Histoire naturelle anime à 16h une séquence intitulée : « La rencontre entre Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor, à l’origine de la reconnaissance d’une identité culturelle ».
Ensuite, à 16h30, c’est au tour d’Arnaud Bartolomei, maître de conférences en histoire moderne et contemporaine à l’Université Côte d’Azur d’intervenir. C’est en trois temps, qu’il propose de revenir sur la traite et l’esclavage, de l’histoire à la mémoire. Il débute avec L’histoire de la traite atlantique et du système esclavagiste, pour ensuite parler Racisme, discriminations et inégalités sociales : l’héritage contemporain du système esclavagiste. Pour clôturer, il a choisi d’interroger sur les enjeux mémoriels de la traite et de l’esclavage pour les sociétés actuelles.