Depuis que la présence de Xylella fastidiosa a été suspectée sur des polygales à feuille de myrte (Polygala myrtifolia), Christian Estrosi a mis le ‘turbo’ sur ce dossier.
En pleine campagne électorale il ne peut pas y avoir aucune contrainte majeure qui puisse perturber la cadre de son action de propagande.
Après avoir réuni les professionnels du secteur , il a tracé un plan d’action volontariste
« Dès que l’identification de cette souche sera connue, je demande à être reçu avec les professionnels par le Préfet des Alpes-Maritimes, afin que nous puissions élaborer un plan d’actions à la mesure exacte du risque. Je refuse que l’absence de maîtrise de cette infection bactérienne engendre un désastre économique et social pour nos producteurs et professionnels du végétal »a-t-il déclaré dans un communiqué.
De son côté la Préfecture a voulu préciser: « La détection du végétal suspect a eu lieu dans le cadre du renforcement de la surveillance mise en œuvre par l’État depuis 2014 afin de prévenir l’introduction de cet organisme nuisible.
Dans ce cadre, au total 371 prélèvements de végétaux ont été effectués depuis février 2014 en PACA et aucun de ces prélèvements n’a révélé de foyer de Xylella fastidiosa ».
La Xylella fastidiosa
Un foyer de bactéries phytopathogènes nommées Xylella fastidiosa, provoquent des dessèchements sur les feuilles et des symptômes de déclin rapide sur les oliviers. Redoutables nuisibles, ces bactéries ont épargné l’Europe depuis un siècle.
La maladie affecte principalement des oliviers âgés (100 ans ou plus).
On note d’abord une brûlure-dessèchement des feuilles. La périphérie des feuilles passe ainsi du jaune au brun foncé, puis le brunissement se propage vers l’intérieur de la feuille pour finalement aboutir à la dessiccation. Toutefois, les feuilles desséchées et les drupes flétries restent attachées. Dans les stades plus avancés, on observe le dessèchement des rameaux des oliviers (avec une répartition aléatoire dans le houppier), suivi de la mort des arbres.
Chez X. fastidiosa, on a identifié au moins quatre sous-espèces bien distinctes qui induisent chacune, sur des hôtes qui leur sont spécifiques, des types de symptômes différents.
Le fait qu’Olea europaea soit hôte de X. fastidiosa est un phénomène récent dans le monde. En effet, la première description de brûlures-dessèchements des feuilles sur les oliviers a été faite en Californie en 2010.