Quand on débat, il faut faire attention aux mots et à leur signification pour qu’elle soit correcte. Dans les innombrables confrontations (heureusement verbales), discussions et autres palabres autour de l’Europe, pour un oui ou pour un non, on entend à longueur de temps, la parole « souveraine ».
Pour revenir au point de départ, il faut bien choisir ses mots et les mettre en adéquation avec ce qu’on veut exprimer: par exemple, il ne faut pas confondre souveraineté qui n’a rien à voir avec le souverainisme.
Pourquoi ? Parce que la souveraineté, nationale et européenne est d’abord synonyme de liberté et paix. Le souverainisme, lui, est inséparable du nationalisme
De ce fait, il ne faut pas céder d’un pouce sur la nécessaire construction d’une Europe souveraine, parce que si le nationalisme n’est peut-être pas la guerre comme autrefois, il faut éviter que ce soit le retour aux populismes et aux extrémismes, parfois tenaillés par des tentations identitaires.
En célébrant une Europe souveraine qui a construit une société de progrès, on répond
aussi à tous les déclinistes que la France serait beaucoup plus heureuse fermée au monde, repliée sur des frontières illusoires, crispée sur une identité judéo-chrétienne qui n’a jamais existé.
Enfin, il faut le dire ans ambiguïté: la seule voie possible pour celles et ceux qui ne sont pas convaincus de l’Europe, c’est de sortir de l’Europe, tout simplement. Il n’y a pas d’autre voie.
Sortir de l’Europe et …sortir de la démocratie.