En panne d’inspiration, l’OGC Nice s’est logiquement incliné sur la pelouse du Gazélec Ajaccio (3-1), hier soir,. Après quatre succès consécutifs en championnat, Nice s’arrête net et concède sa première défaite de la saison à l’extérieur.
Moins d’envie, moins de folie, moins de jeu ; moins de tout. Flamboyant ces dernières semaines avec 17 buts inscrits sur ses quatre dernières sorties, Nice a montré un visage bien moins séduisant, hier, à Ajaccio. Le comportement et le manque de créativité des aiglons a rappelé le match de Guingamp et une défaite 1-0 à domicile. Cette fois, Nice a encaissé trois buts et n’en a marqué qu’un. Le résultat d’une volonté offensive des gaziers bien récompensée en première période.
L’épais brouillard crée par les fumigènes ajacciens n’a pas eu le temps de se dissiper quand Grégory Pujol ouvre le score. Dès la première minute du jeu, l’attaquant gazier contrôle de la tête sur le côté droit de la surface et s’offre une volée croisée somptueuse. Le 73e but en Ligue 1 du deuxième meilleur buteur du championnat en activité.
Équilibrés et solides dans un 4-4-2 losange calqué sur celui de l’équipe niçoise, les ajacciens continuent de mettre sous pression la défense azuréenne. Mais, comme depuis le début de saison, les erreurs ne pardonnent pas.
Un retour niçois anecdotique
Un cadrage-débordement côté droit et la défense ajaccienne se retrouve déséquilibrée. Ben Arfa hérite du ballon à gauche et décale Pereira. Le latéral portugais centre fort devant le but. Filippi, capitaine emblématique du Gazélec dévie dans ses propres filets (10e). La malchance frappe encore à Mezzavia.
Mais les Corses ne se laissent pas abattre. Dans la foulée de l’égalisation et après un corner repoussé par Bodmer, Martinez envoie un missile sur l’équerre de Cardinale. Pas toujours impeccables techniquement, les hommes de Thierry Laurey compensent par une envie énorme, le fameux supplément d’âme.
Filippi, encore lui va même se racheter 20 minutes après sa bourde. Sur un corner parfaitement frappé par Djokovic, il s’élève plus haut que tout le monde et croise sa tête. Le ballon finit dans le petit filet et offre un avantage assez logique aux gaziers. Nice ne s’affole pas et reste parfaitement calme. Presque docile.
Le break et plus grand chose
Être mené à l’extérieur n’a rien d’un souci pour le Gym. Cette saison, les hommes de Puel ont toujours su réagir, par le jeu, aux situations compliquées. Sauf que cette fois la pédale de l’accélérateur semble bloquée et les occasions n’arrivent pas. Pire, juste avant la pause, Nice va concéder un troisième but.
On joue la 43e et la détermination des gaziers va encore faire la différence. Cardinale, pas auteur d’un grand match, repousse avec difficulté une frappe de Youga. Djokovic a suivi et offre le break aux siens (si si, c’est du football). La fin de la première période arrive et avec elle la fin du spectacle.
Déchaînés offensivement au cours du premier acte, les corses mettent ensuite toute leur énergie au service de la rigueur pour conserver leur avance. Moins plaisants que lors des 45 minutes précédentes, les gaziers se montrent solides en deuxième période. Nice n’a de son côté décidément pas les clefs à l’image d’un Koziello trop peu influent et sorti dès l’heure de jeu.
Exclu en toute fin de match pour une grosse semelle, Lemoigne laisse les siens à dix. Mais, l’affaire est déjà dans le sac pour le gaz qui s’offre une première victoire historique dans l’élite. Un succès qui permet aux Corses de quitter la place de lanterne rouge. Avant mieux ? Avec cet état d’esprit tout est possible.
Crédit photo et plus d’informations sur www.ogcnice.com