Nous vous la présentions, il y a quelques semaines, dans le cadre de son métier de « styliste médicale » et à quelques jours de son passage au Sénat pour la finale qu’elle a, samedi dernier, remporté avec brio.
On retrouve Anne-Cécile Ratsimbason juste après sa victoire au téléphone et l’émotion est bien présente quelques minutes après avoir entendu son nom prononcé par le jury national du concours Talents des Cités 2015.
Elle a réussi à décrocher ce Graal national, avec une standing ovation du nombreux public présent, et faire connaitre, voir reconnaître, un nouveau métier dont les origines sont issues d’une ville de Nice dans laquelle elle compte, très prochainement, installer son activité, qui, nul doute sera mise en lumière après cette belle consécration nationale.
Mais, sans plus attendre, place à Anne-Cécile qui nous faire revivre ce qui restera un des plus beaux jours de sa vie de jeune créatrice :
Nice Premium : Anne-Cécile, vous avez remporté ce concours au Sénat, quelles sont vos premières impressions ?
Fierté, pour ces 4 raisons :
- aboutissement de mettre en place un pont entre le secteur de la santé/du médical, et celui de la mode, ce qui pour moi met en lumière le besoin indispensable d´améliorer la santé psychologique des malades dont le traitement médical impose de porter au quotidien un équipement de soin contraignant.
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hommage à mon médecin traitant niçois Dr Jean-Jacques Pomatto, fondateur de la brillante et visionnaire École du dos à Nice. C´est lui qui a cru en moi le premier, et qui m´a apporté le soutien professionnel nécessaire au début de mon activité.
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avoir cru en moi, ce n´est pas venu tout seul : soutiens de la famille et des amis.
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je suis une fille, et viens d´une éducation féministe. Les 2 prix du Sénat : Prix d’honneur et Prix coup de cœur, ont été remporté cette année par deux filles. Vous imaginez ma fierté. Pas mal placée, mais heureuse d´en arriver à ce constat d´égalité des sexes.
NP : Qu’est-ce qui va changer, voire pouvoir s’améliorer dans votre quotidien ?
Une telle médiatisation post concours (régionale et nationale : presse, radio et web) renforce forcément ma démarche au sein du corps médical et paramédical comme les hôpitaux et les prestataires de santé, et va j´espère faciliter de futures collaborations ou partenariats plus élargis (autant dans le milieu médical que numérique : sous-traitance, santé connectée, applications téléphones), dont l´intérêt principal reste de se soucier du mieux-vivre du patient au sein de son traitement médical, donc me concerne aussi directement.
NP : Comment avez-vous vécu cette expérience tout au long de ce concours ?
D´abord très chaleureusement (les 11 autres lauréats ont non seulement tous des projets et créations d´entreprises très intéressants, mais aussi des parcours inspirants). Ce qui prouve qu´on peut créer aujourd´hui une entreprise prioritairement avec une vocation sociale.
Ensuite, le coaching entrepreneurial le plus efficace que j´ai jamais connu et dont j´ai eu la chance de recevoir l´enseignement au sein du Sénat, pour nous préparer à la grande finale d´hier :
les coachs membres et fondateur du Club du XXI e siècle. Lorsque professionnalisme rime avec autant de sympathie et d´humanité, on en sort forcément mille pourcent gagnant. Donc un énorme merci à ce Club, présidé par la brillante Béatrice Arnaud.
Mon très heureux parrainage avec la Fondation SFR, qui promeut l´egalité des chances, et dont le responsable Yann Tanguy est extrêmement impliqué dans cette cause.
NP : Beaucoup sur la ligne de départ et vous seule à l’arrivée, heureuse ?
Oh oui ! Et émue aussi ! je ne réalise pas trop encore. Je pense juste à ces patients bébés, enfants, ados, adultes et séniors pour lesquels je suis déterminée à inventer des solutions textiles pour améliorer leur vie au quotidien.
NP : Quels sont vos projets pour les mois qui viennent ?
Honorer mes commandes qui s´accumulent sur ma to-do liste, et chercher activement un local à Nice pour convenablement recevoir mes clients, un local qui serait également adapté aux fauteuils roulants, et en rez-de-chaussée. Ensuite, continuer mon travail actuel de développer mon activité de styliste au près d´autres pathologies. En fait, ça ne change rien à mon géant multi-planning, mais ce prix facilitera les moyens pour y parvenir.
NP : Une niçoise tout en haut du podium, cela vous tient aussi à coeur je crois ?
Et comment ! tout a commencé à Nice, et je compte bien faire partie de cet horizon médico-économique très prochainement.
NP : Une installation de vos activités à Nice est donc plus qu’un simple projet ?
C´est ma priorité.
NP : Pensez-vous qu’une mode médicale puisse avoir toute sa place dans ce milieu très fermé qu’est la couture ?
C´est malheureux à dire, mais lorsque ça deviendra un enjeu économique conséquent, oui. Surtout avec les objets connectés.
En attendant, je pense surtout que la mode a toute sa place dans le milieu médical, pour favoriser l´acceptation du traitement médical, et son bon suivi.
NP : Enfin, après cette victoire, quelle sera la prochaine ?
Je compte bien continuer à candidater pour d´autres concours, dans le but de mettre en lumière le stylisme médical, et sa préoccupation pour le bien-être du patient.
