Pour une fois, les représentants politiques locaux ne se distinguent pas entre majoritaires et opposants. Après le gravissime accident de ce jeudi , ils sont unanimes pour demander la suppression du péage autoroutier de Saint Isidore… et définitivement !
En tout cas,et au pire, pas au même endroit qu’aujourd’hui, au bas d’une descente à forte déclinaison. Ce qui semble, en toute logique, une aberration en terme de sécurité.
De plus, cette portion d’autoroute sert aussi au contournement de la ville dans un territoire qui, par sa configuration, manque de réseau routier. De plus, circonstance aggravante, elle est la seule payante en France.
C’est le souhait de Patrick Allemand qui sollicite une intervention du maire de Nice.
Christian Estrosi lui répondant, indirectement, en publiant le courrier envoyé à Ségolène Royal, le 16 octobre 2014, et à ce jour sans réponse, pour lui proposer la gratuité du contournement autoroutier de Nice.
Troisième voie dans cette compétition locale à qui lance le chapeau le plus haut, le Président du Conseil Départemental, Eric Ciotti, qui s’est adressé à direction de la société concessionnaire (Escota, filiale du groupe Vinci Autoroutes) en rappelant que « les délais de passage des véhicules n’apportent pas les garanties de fluidité attendues sur un axe de trafic intense ».
Bien évidemment, il est aussi demandeur de la suppression du péage.
In fine, vu les antécédents, et en prévision des effets de l’OIN de la plaine du Var qui intensifiera le trafic local, la légitime question qui se pose est si la sécurité des usagers prime, ou pas, sur les intérêts financiers des sociétés d’autoroutes.
En période de campagne électorale , la question n’est pas sans intérêt.