Certes, le clivage politique fait que la gauche française est plutôt dans le camp des défenseurs de l’écrivain alors qu’à droite, on se placerait plutôt dans celui des accusateurs du terroriste mais il n’en reste pas moins que l’homme Battisti a toujours clamé son innocence face aux crimes qu’on l’accuse d’avoir commis ou d’en être un complice direct. François Bayrou, José Bové, Dominique Strauss Kahn et de nombreux responsables de la gauche ont clairement pris position pour que l’affaire soit rejugée même si la législation transalpine ne le prévoit pas.
Les années n’auront donc pas pris de plomb dans l’aile du côté d’une botte pourtant récemment versée du côté gauche et dont le chef du gouvernement a même salué la brillante opération de police en attendant une extradition qu’il ne saurait faire tarder. La gauche plurielle italienne transalpine préfèrerait-elle Battisti derrière les barreaux que devant une barre ? La question aurait le mérite d’être posée !
La Cour Européenne des Droits de l’Homme vient à peine de rejeter la plainte déposée par Cesare Battisti contre son décret d’extradition français et il ne reste qu’un espoir pour le « terroriste » du polar en la personne du Député brésilien Fernando Gabeira qui milite activement pour accorder l’asile politique à Cesare Battisti.
Les jours se suivent et Battisti doit espérer qu’ils continuent à se ressembler surtout que son extradition pourrait se heurter à un problème juridique majeur : le Brésil n’extrade pas d’étrangers vers des pays où ils pourraient être condamnés à plus de 30 ans de prison.
Le feuilleton sera certainement composé de nombreux épisodes et Nice Premium est allé à la rencontre de certains politiques locaux afin de recueillir leurs impressions sur « l’affaire Battisti ».