Comme en 2010, 10 listes vont participer à ce scrutin. La région compte 123 conseillers régionaux, élus pour 6 ans. Les Bouches-du-Rhône auront 49 représentants, les Alpes-Maritimes en auront 27 et le Var 25. Quant aux électeurs des Alpes-de-Haute-Provence et du Vaucluse, ils éliront 4 représentants.
Dans un mois exactement, le nom du nouveau Président du Conseil régional PACA sera connu. Les électeurs auront fait leur choix et, en démocratie, les électeurs ont toujours raison… même quand ils se trompent !
Dernière ligne droite donc avant un scrutin des Régionales aux conséquences bien plus importantes qu’il n’y parait.
D’une part, car les compétences de nouvelles Régions ont évolué, en particulier sur l’aspect développement économique et donc de l’emploi, qui est la préoccupation n°1 des familles.
D’autre part, ce scrutin va fixer, pour les 18 mois à venir, et donc dans la phase pré-présidentielle, le rapport des forces.
Le scénario que nous concoctent les « faiseurs d’opinions » est assez désespérant : Une défaite annoncée pour la gauche, une droite revancharde mais en difficulté face à un Front National en pleine dynamique.
Dans ce contexte, six français sur dix souhaitent que le PS ne se maintienne pas au second tour des élections régionales ou fusionne avec les listes de droite, dans les régions où il arriverait en 3ème position derrière la droite et le FN, et ce selon plusieurs sondages. Ils se disent, en effet, « plutôt inquiets » d’une victoire du FN dans « une ou plusieurs régions »,
La Région PACA est une de celles où le FN espère l’emporter. Dans ce cas, comment se comporteront les dirigeants des deux listes de gauche ?
Si la liste du FdG et d’EE-LV se maintiendra au deuxième tour, dans le cas où elle obtienne le pourcentage nécessaire pour le faire, la position des socialistes et alliés est plus dubitative. Cela dépendra beaucoup du score obtenu et d’un possible chance de succès en cas de triangulaire.
Le sacrifice serait fort parce qu’il priverait le parti de siéger à l’assemblée régionale pendant six ans et le mettrai dans l’incapacité de s’exprimer à cette tribune. Et de la volonté des candidats à renoncer à un poste d’élu, même d’opposition, qui est toujours bon à prendre et , en tous cas,qui est toujours mieux que rien (du point de vue alimentaire aussi).
Du côté des LR , « Ni rapprochement, ni front républicain » avec le PS contre le FN, assure Nicolas Sarkozy pour lequel , des victoires entamées d’un accord, même si implicite, avec le PS nourriraient la propagande anti-système de Marine Le Pen et son vieux slogan « UMPS ».
Mais, Christian Estrosi joue beaucoup de sa carrière politique dans cette élection parce que, en cas de défaite contre une jeune « blondinette » qui n’a , à ce jour, que son patronyme comme seule référence, il pourrait voir son pouvoir vaciller au niveau local comme au niveau national.
Et dans ces cas, on n’est jamais certain que la main ou les mains tendues le soient pour aider ou pour favoriser la chute.
A suivre…