Au tiers du championnat, l’OGC Nice pointe à la 6e place du classement, l’occasion de faire un Top/Flop. On notera des prestations remarquées , des coups d’éclat mais des déceptions comme ce nul à Troyes ou ce non-match contre Guingamp. A domicile, le bât blesse avec peu de points pris (17e/20) tout comme l’infirmerie (blessés de longue date). Ce mercredi, retrouvez les flops et un passage sur les interdictions de déplacement des supporters.
Flop 1 : ça coince à domicile
S’il y a un hic dans cette saison niçoise, il est dans les performances à domicile. Après 6 ou 7 matches (selon les clubs), Nice pointe à la 17e du classement à égalité avec Toulouse. Alors oui il y a eu cet exceptionnel 6-1 contre Bordeaux et une victoire contre Caen mais les quatre autres matches sont négatifs avec un nul et 3 défaites. Comme la saison passée, le Gym peine dans son antre de l’Allianz Riviera.
Depuis son inauguration en septembre 2013, Nice ne semble pas avoir encore pris la mesure de ce stade de presque 37.000 places. Il est impressionnant, il fait parfois du bruit mais on est loin d’une forteresse imprenable. Cette saison, pourtant, Nice aime faire du jeu. C’est censé être un point positif mais face à des blocs très défensifs, très resserrés, les Aiglons ont du mal et se font souvent contrer. Le plan B n’est que très rarement aperçu et cela pose problème quand il faut faire le jeu face à Guingamp
(défaite 1-0) et face à Lille (0-0). Lyon et Paris arrivent dès ce vendredi et dans 15 jours. Clairement, le groupe niçois sera fixé quant à sa capacité à résister face aux « gros », qui plus est à la maison.
Flop 2 : les blessés
C’est un demi-flop mais un flop malgré tout. Depuis trois à quatre saisons, une cascade de blessure touche Nice et ce, tout au long de la saison. Résultat, le groupe diminue à vue d’oeil et logiquement, s’affaiblit. Les causes ne sont pas connues mais quelques points posent question : la préparation d’avant-saison, la récupération entre chaque match, l’hygiène de vie et les terrains. Ce dernier point est majeur. En effet, le footballeur sans terrain, n’est rien. Un rectangle vert qui semble poser problème, principalement à l’Allianz Riviera où le pré est parfois indigne d’un club professionnel même si cette saison, tout va (un peu) mieux. Parfois trop dur, trop souple, trop gras, le terrain de l’Allianz a causé de nombreuses blessures ces derniers mois et est souvent remis en cause par les joueurs. Et il y a aussi le manque de chance : Romain Genevois victime d’une fracture-tibia péroné avant une rechute (5 mois), la blessure au ménisque d’Alassane Plea (3-4 mois), la fracture de fatigue de Mickaël Le Bihan (3-4 mois) et les soucis d’adducteurs de Niklas Hult (2 mois). Et ce qui est fort, c’est qu’avec une infirmerie souvent pleine, le Gym s’en sort plus que bien et s’appuie comme toujours sur son centre d’entraînement. Affaire à suivre…
Flop 3 : un stade qui sonne un peu creux
C’est un point sensible mais il mérite quelques lignes. Si les saisons passées ont refroidi bon nombre de supporters de se rendre au stade – encore que les grosses affiches faisaient le plein – cette saison, l’Allianz Riviera mérite d’être bien plus remplie. Après 6 matches, la moyenne atteint péniblement les 17.000 spectateurs sur un stade de plus de 36.000 places. Les appels sur les réseaux sociaux sont donc insuffisants et pourtant, Nice joue bien au ballon…à temps partiel. Il y a eu des purges comme on dit dans le jargon (Nice-Guingamp, Nice-Lille) mais ces Aiglons méritent quand même mieux que 14.000 ou 15.000 spectateurs les soirs de Ligue 1.
Rien à redire sur la présence de la Populaire Sud, toujours au rendez-vous mais sur le reste du stade, les sièges vides se comptent en milliers… Il y a un point noir, vraiment noir, celui de l’accès au stade, le message revient (trop) souvent dans la bouche des supporters et spectateurs. Est-il normal de mettre plus d’1h voire 1h30 pour faire parking-autoroute certains soirs ? J’en doute. Le tramway, d’ici 2 ans, facilitera sans doute beaucoup de choses mais dans 7 mois, il y a l’Euro et un stade censé être plein, bon courage… Plus sérieusement, les prix ne sont pas exorbitants, le jeu proposé est bon, l’Allianz se doit de régulièrement dépasser les 20.000 spectateurs.
Flop à la Ligue et aux autorités : les déplacements du supporters interdits
C’est un point essentiel, un « gros flop ». Sur les sept premiers matches à l’extérieur, les suppoters niçois ont été interdit de déplacement à quatre reprises, deux fois sans réelles raisons valables. La semaine dernière, à Marseille, 0 supporter niçois et encore plus grotesque, l’interdiction de poser une banderole sur les sièges vides du parcage extérieur… Messieurs de la Ligue, de la Préfecture et autres autorités, comment allez-vous faire en juin prochain lorsque 10.000 turcs, 20.000 polonais ou encore 15.000 croates débarqueront dans les stades français ? S’il est impossible d’encadrer sérieusement 400-500 personnes entre Nice et Marseille alors des miliers dans toute la France…
Alors oui, le passif des supporters niçois est lourd, principalement la saison dernière avec un envahissement de terrain (Nice-Bastia), des incidents en tribune présidentielle (Nice-Evian), causés par une frustration de voir son équipe jouer le maintien. Depuis, tout semble apaisé, il y a même des scènes assez hallucinantes au retour des joueurs après les victoires à Bastia et Saint-Etienne, ou encore avant et après le succès à Marseille. Ils sont 400-500-600 et des fois plus à acceuillir le bus armés de fumigènes, à attendre les joueurs pour un chant, un calin et des remerciements. Tous les joueurs le disent, ils sont bluffés. Messieurs de la Ligue, soyez sérieux, discutez, dialoguez avec les clubs, les associations de supporters pour trouver les meilleures solutions, ou au moins, la moins mauvaise. S’il y a débordements, alors ils mériteront d’être sanctionnés mais si on essaye rien, que l’on
« censure » à tout va, rien ne pourra fonctionner. Les images de joie d’un kop, de communion avec les joueurs, sont une belle publicité pour une Ligue 1 si triste…
