A côté de tous ces professionnels de la politiques, des vétérans de mille batailles , des barons de territoires, des noms éclatants, des curriculum long comme un bras et épais comme un livre, cette élection permet de découvrir et présenter celle qui a le moins de titre de toutes et tous: une jeune fille de 18 ans qui vient juste d’avoir l’âge pour voter et dont le curriculum politique est… une page blanche.
Mais, elle a un mérite incommensurable : elle représente cette jeunesse qui veut prendre en main son avenir, qui ne se décharge pas de ses responsabilités et ne laisse pas les vieux briscards écrire le futur en regardant dans le rétroviseur.
Son nom ne vous dira rien : elle s’appelle Clémence Emi. Etudiante et judoka.
Nice Premium: Vous venez d’avoir 18 ans, l’âge de pouvoir voter, et vous êtes déjà candidate… Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et expliquer votre passion pour la politique ?
Clémence: Ce n’est pas vraiment encore une passion… Je suis un peu née dedans avec maman (Nathalie Audin). Et puis là, il y a surtout un grand risque de voir le FN l’emporter. Moi, je fais du sport, et le sport nous apporte les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité tout le contraire de la haine de l’autre. Je suis là avec Christophe Castaner contre le FN.
NP: Depuis quand êtes-vous engagée dans la vie politique ? Avez-vous déjà été concernée par d’autres élections dans le milieu scolaire ou celle-ci est-elle votre première expérience ?
Clémence: Je m intéresse depuis toujours à la politique mais pas trop à son fonctionnement.
NP:Vous êtes également une jeune promesse du judo français, pensionnaire à l’INSEP. Comment envisagez vous de concilier l’activité politique et celle sportive ?
Clémence: Très bien. Mes priorités sont mes études et le judo mais quand il s’agit de défendre les valeurs républicaines, je réponds toujours présente.
NP: Que pensent les personnes de votre famille et vos amis de ce choix de vous porter candidate ? Ont-ils changer de regard sur vous ?
Clémence: Ma maman est trés fière, mon papa un peu moins mais personne ne m’en a dissuadée. J’ai la chance d’avoir des parents qui respectent ce que je suis. Je pense important que les jeunes s’expriment et je remercie Patrick Allemand de me l’avoir permis. Ça amuse mes ami-e-s…et en même temps je pense qu’ils sont plutôt intéressés
NP: Imaginez-vous un instant être en position de pouvoir : quelles sont les situations qui vous aimeriez changer et dans quelle direction ?
Clémence:J’aimerais plus d’égalité. Je ne supporte pas la misère dans ce pays si riche par ailleurs. Je pense que toute cette misère dans un monde si riche explique peut-être un certain nombre de choses.
