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21 novembre 2024

Pour « Filme l’avenir », une vingtaine de jeunes deviennent cinéastes pour 48h

Eloïse Esmingeaud
Eloïse Esmingeaud
Journaliste pour Nice Premium depuis mars 2023

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Pour « Filme l’avenir », un concours national présidé par Jamel Debbouze, une vingtaine de jeunes azuréens se sont mobilisés pour réaliser plusieurs films de 90 secondes. À l’aide d’un smartphone, ils ont eu 48h pour explorer la thématique des Jeux olympiques et paralympiques.

« Ramenez la coupe à la maison », lance Maty Diouf, adjointe déléguée à la lutte contre les discriminations, au droit des femmes, aux actions humanitaires et à la coopération, à la vingtaine de jeunes volontaires issus de quartiers prioritaires. « Filme l’avenir », fait étape à Nice pour deux jours avant de poursuivre sa tournée dans le reste de l’Hexagone jusqu’au 25 août. L’an dernier, Nice n’était pas passée loin de la victoire. Quelques jeunes s’étaient, en effet, qualifiés en finale.

Ce concours national de réalisation est organisé par l’association « Les Amis du Comedy Club » présidée par Jamel Debbouze, en collaboration avec France Télévisions et le Ministère de la Culture. Plus qu’une compétition, il s’agit d’un programme d’ateliers d’éducation à l’image. Le but : donner une voix aux jeunes des quartiers et leur donner l’opportunité de s’exprimer grâce à une caméra. Né à la suite du premier confinement en 2020, ce dispositif itinérant revendique plus de 1350 jeunes formés, 250 films tournés dans 53 villes de France.

Ici, à la Maison des Associations de Nice, les profils sont variés et mixtes à l’image des professions qu’offre le 7e art. De régisseur, à maquilleur, costumier, photographe ou encore électricien, l’objectif d’Aurélie Cardin, directrice artistique de « Filme l’avenir », est de montrer que tous les métiers existent dans le cinéma et que peu importe son genre, ils sont tous accessibles.

Créer des vocations

Certains ont déjà une vocation de cadreur ou encore de cascadeur, d’autres ont besoin d’affiner leurs objectifs et d’autres même sont là pour s’initier. Wessale, 18 ans n’en est pas à son premier tournage. Il enchaîne la session marseillaise avec celle niçoise et prévoit de participer à celle de Vitrolles. Habitué à être plus devant la caméra que derrière par ses expériences de modèle photo, il aime aussi avoir la possibilité d’être à la réalisation. « L’histoire qu’on va tourner, c’est moi qui l’ai écrite. J’ai préféré que ce soit une fille qui incarne le personnage principal », explique le Marseillais.

Pour Sofia, ancienne étudiante en sociologie de 23 ans, non plus, ce n’est pas une première fois. Son expérience en 2022 l’a convaincu de revenir s’essayer au cinéma ces 31 juillet et 1er août. « C’est cool qu’il se passe enfin quelque chose culturellement pour les jeunes à Nice », se réjouit-elle. Pour ce court-métrage, c’est elle qui endosse le rôle principal, un exercice nouveau qu’elle appréhende avec beaucoup de volonté et de sérieux.

« Je sens vraiment la passion parce que tous les jeunes qui sont là, sont là pour les bonnes raisons. Ils n’ont pas été forcés à venir, on sent qu’ils veulent être là et pour ça, on a déjà gagné », partage la co-fondatrice de l’association Extra-Muros, qui organise depuis 2006 le festival CinéBanlieues. 

90 secondes pour mettre en lumière le handisport

Pour cette 3e édition dans la Cité des anges, les règles sont les mêmes : réaliser un court-métrage de 90 secondes, au smartphone, en équipe, en moins de 48h. Le sujet, lui, change. À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, les jeunes sont invités à créer une vidéo autour de la thématique « Rêve tes JOP« .

Les meilleurs réalisations seront sélectionnées au festival Cinébanlieues à Paris. Une opportunité de monter à la capitale pour assister à la diffusion de son court-métrage à l’UGC Ciné Cité Paris 19. Et la meilleure création de France permettra à son équipe de remporter une caméra, et un tutorat d’écriture et de production afin de réaliser un premier court-métrage professionnel.

Johnatan, Maxence, Sofia, Younes, et Wessale ont décidé de mettre en lumière le handisport. C’est autour d’une pizza, place Garibaldi, que l’équipe s’est rencontrée et ont imaginer leur scénario. Au total, ils sont cinq et ont entre 18 ans et 24 ans. Leur pitch : tout au long du film, la caméra se concentre sur une boxeuse qui a l’air de s’entraîner comme une valide, et c’est seulement dans les dernières secondes, que son fauteuil apparaît à l’image.

Armé d’un fauteuil roulant d’un oreiller et de beaucoup de détermination, l’équipe part donc en direction du Dojo de Franck May. Le directeur et entraîneur général du Nice Boxing se prête au jeu de consultant pour l’occasion. Le timing est serré. Les équipes sont sur les starting-blocks. Les courts-métrages doivent être tournés, montés et prêts au visionnage avant 17h. Mais ils ne sont pas livrés à eux-mêmes. Le réalisateur Zoel Aeschbacher est présent pour les accompagner et leur apporter son expertise.

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