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21 novembre 2024

Les petites salles de sports ont-elles encore un avenir ? 

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Ces dix dernières années, les salles de sports ont connu une croissance exponentielle remarquable. Phénomène de mode rapidement devenu incontournable, le monde du fitness a chuté de haut lors de la crise sanitaire. Face à un contexte incertain, accentué par de grandes franchises omniprésentes et une économie au rabais, les petites entreprises tentent de résister.

Au début des années 2000, aller à la « salle » comme on l’entend si souvent n’était pas une pratique commune en France. Les choses ont bien changé depuis, puisque l’on dénombre à l’heure actuelle près de 4 540 salles de sport en France, pour environ six millions d’adhérents ! Fait intéressant, selon une étude menée par l’institut d’étude privé Xerfi, 60 % des salles de sport sont détenues par des réseaux. Car autant le dire, une fois que l’on a compris la recette, ça déroule. 

« dans les grandes franchises, c’est un peu n’importe quoi »

Philippe, coach sportif à VitaClub

Salarié de l’enseigne VitaClub qui compte trois salles de sport à Nice, Philippe est dans le métier depuis plus d’une dizaine d’années. Il a pu observer d’un œil attentif l’évolution de cette pratique venu d’outre-Atlantique et qui intègre plusieurs disciplines en son sein : musculation, cardio-training, danse ou encore yoga… Le coach sportif n’émet aucune animosité envers les géants de l’industrie, il estime cependant que le combat ne se joue pas à armes égales : « Quand les grandes enseignes ont commencé à s’imposer, il a fallu faire plus de commercial et s’aligner à leur publicité. C’est difficile de lutter. ».

Pour alléger le portefeuille des Français, et afin peut-être de maximiser le plus de profit, la majorité de ces salles de sport proposent des abonnements à coûts réduits. Basic-Fit par exemple, donne accès à plus de 1250 clubs en Europe pour moins de trente euros mensuels. Mais quid de la qualité du service proposé ? : « Dans ces franchises, beaucoup de pratiquants n’ont pas de méthode d’entraînement, ou alors ils vont piocher sur internet. Sans être de mauvaise foi, ce qui fait globalement la différence dans les petites enseignes comme chez nous, autre que l’ambiance conviviale, ce sont les conseils et les suivis personnels intégrés dans le tarif de base », poursuit Philippe. Les moyens mis en place tout autant que les enjeux financiers paraissent énormes. Et des moyens, c’est ce qu’il a fallu pour pallier les difficultés liées à la crise sanitaire. 

Survivre à la tempête

Qu’elles sont nombreuses ces salles de sport n’ayant pas résisté à la crise sanitaire nommée Covid-19. Entre fermeture administrative et perte massive d’adhérents, le monde du fitness était au bord de l’implosion. Fort heureusement, toutes n’ont pas mis la clé sous la porte. Il a fallu pour cela de l’expérience, de l’argent et beaucoup de patience. D’autre part, les gens ont, semble-t-il, pris conscience des dangers de la sédentarité. Le monde du fitness est devenu davantage populaire. Philippe précise : « La crise ? C’est sûr que pour survivre, notre ancienneté nous a vachement aidés. Bon nombre de gens qui pratiquaient du sport chez eux sont venus volontiers s’inscrire une fois qu’on a réouvert. Je ne dis pas qu’il y a forcément plus d’adhérents qu’auparavant, mais les nouveaux inscrits sont plus assidus que jamais. »

Trois ans après, les petites entreprises tentent de résister au regard de leurs moyens. La bataille économique apparaît déséquilibrée sur le papier, mais l’argent est-il la genèse du sport ? De son côté, L’institut Xerfi n’est guère optimiste. Pour l’horizon 2025, il prévoit une courbe de croissance qui devrait s’accroître pour les géants du fitness. 

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