La coach du Stade Niçois, Sophie Mallau revient sur la montée inattendue de son équipe en Fédérale 1. L’ex joueuse réagit à l’annonce de cette décision, une nouvelle marche dans le développement du rugby féminin à Nice.
La saison dernière se termine de manière cruelle pour les joueuses du Stade Niçois féminines. En lice lors des phases finales pour la montée en Fédérale 1, les Niçoises s’inclinent d’un petit point en quart de finale contre Nevers (25-26). Mais à la suite d’un désistement d’une autre équipe, le Stade Niçois jouera en Fédérale 1, comme l’explique sa coach, Sophie Mallau.
L’équipe féminine est repêchée en Fédérale 1, quel est votre ressenti sur cette décision ? Comment l’avez-vous appris ?
J’ai été contacté par quelqu’un de la fédération (française de rugby), juste avant l’assemblée générale à la fédé. Il fallait que cette décision soit validée lors de cette assemblée. C’était fin juin. Il nous explique qu’une équipe de Fédérale 1 s’est désisté et on est la première équipe à pouvoir être contactée dans ce cas. Parce que sur les quarts de finales l’an dernier, lors des matchs de la montée, on est l’équipe qui a marqué le plus de points. Ils commençaient par nous, et si jamais on avait dit non, ils contactaient une autre équipe.
Vous attendiez-vous à cette décision ?
C’est une éventualité qu’on a envisagé dès la défaite en quart de finale. On l’a perdu sur la dernière action du match, à la dernière seconde. On mène 25-12 à la 70e et on perd 25-26 au final. Ce match a généré une certaine frustration. On s’est dit que c’est quand même un niveau intéressant et qu’on a cette envie de continuer à l’étage supérieur. Le club a eu connaissance de cette possibilité d’être repêché. On en a discuté avec les filles et on s’est dit qu’on se poserait la question si on nous le propose. On nous l’a proposé et on a dit oui. La décision a été rapidement prise.
N’y a-t-il pas une petite déception de ne pas être allé chercher cette montée sur le terrain ?
Cela attenue la déception de notre défaite. Sur ce quart, si on avait pris 30 points, qu’on n’avait pas existé, on se serait clairement dit que la Fédérale 1 n’était pas pour nous. Mais là, on a fait un gros match face à une belle équipe en face. On s’est prouvé qu’on a le niveau pour jouer en Fédérale. Après bien évidemment obtenir la montée sur le pré ou sur tapis vert, ce n’est pas pareil, mais la finalité reste la même.
« Nos objectifs sont très simples : on a rien à perdre«
Sophie Mallau, coach du Stade Niçois féminin
Cela fait dix ans que le Stade Niçois féminines n’a plus atteint ce niveau en championnat. On laisse présager de la fierté pour l’ensemble des joueuses, du staff et du club ?
C’est une récompense du travail accompli. C’est une volonté aussi du président de nous soutenir, de développer le rugby et sportivement, c’est plus intéressant. À Nice, on peut faire un pôle féminin très intéressant. C’est une marche importante.
Quels seront les objectifs fixés pour l’équipe, l’année prochaine en Fédérale 1 ?
Nos objectifs sont très simples : on a rien à perdre. On a tout à découvrir, le but est d’exister au mieux dans cette poule. Ils ont revu les modalités de qualification pour les phases finales, les quatre premières dans une poule de huit sont qualifiées. L’objectif est de viser la qualif pour les phases finales. On veut faire au mieux lors de tous les matchs.
Quel est le niveau global de cette Fédérale 1 ?
On est dans une poule sportivement très intéressante. Narbonne descend de Ligue 2, Grane est championne de France de Fédérale 2 il y a deux ans et Gaillac est en Fédérale 1 depuis un moment maintenant. On va avoir de belles oppositions dans cette poule.
Ce repêchage a-t-il eu un impact sur la préparation d’avant saisons ou sur d’autres secteurs du club comme le recrutement ?
Sur la préparation en elle-même, oui et non. On avait déjà planifié notre préparation d’avant-saison. On a su dès le mois de juin qui serait dans notre poule, on a eu notre calendrier. Les matchs sont bien équilibrés, avec deux matchs par mois en moyenne. Sur la Fédérale 2, on savait mi-septembre contre qui on allait jouer, avec le calendrier complet fin septembre. C’est plus compliqué pour s’organiser. Là au moins, tout est carré d’entrée de jeu.
Les filles quand elles me contactent, elles me disent qu’elles nous ont vu l’année dernière, qu’on a fait une belle saison, qu’on est en Fédérale 1 maintenant. Cela attire plus c’est sûr.