Dans une atmosphère mesurée, bien loin des soirées fastes, les supporters de Christian Estrosi ont pu changer le temps de leur slogan du dernier meeting de vendredi soir en passant du « on va gagner « , plein d’espoir, au plus joyeux « on a gagné » !
Si la victoire est belle, et elle doit se fêter comme il le faut, les circonstances demandent, en effet, une certaine retenue. Sans le retrait du candidat socialiste et un report massif des voix des « forces républicaines » de gauche, le résultat en aurait été tout autre, ce dimanche soir.
L’appel à la « résistance » lancé par le candidat de la droite à l’issue du premier tour a fait certainement son effet et a augmenté de près de 10 % le nombre de votants.
Mais, passer de 26 à près 55 % des voix entre deux tours électoraux, demande une toute autre explication et fait comprendre que, même si cela peut paraître un paradoxe, le candidat de droite doit son élection aux électeurs de gauche et même de la gauche radicale!
Qui dit encore que la politique n’est pas l’art du possible, ou parfois de l’improbable ?
En politique avisé, le nouveau président de la Région PACA, le sait bien et dans son allocution à « ses » niçois (qui l’ont encore une fois plébiscité avec près de 64% des voix) ne l’ont pas oublié : « Je remercie les gens de gauche qui ont fait le sacrifice de se retirer pour cette victoire. Cet esprit de résistance sera un guide. ».
Maintenant au travail pour que le slogan de campagne, « ça va changer », trouve toute son application.
Il faudra former une équipe et la présence à côté de Christian Estrosi, de Renaud Muselier, au delà de la circonstance, fait comprendre que les marseillais n’ont pas abdiqué face aux niçois.
Parce que, comme c’est l’usage de le dire dans la cité phocéenne, un niçois ça va, mais trop…