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22 novembre 2024

Eric Ciotti (CD06): nous votons un budget de courage et de vérité

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Le Conseil Départemental a voté, hier, le budget primitif pour 2016 que son président a défini plein « de courage et de vérité ».


La discussion avant le délibération a été de courte durée : la majorité départementale est tellement écrasante (50 conseillers sur 54) que les rares opposants n’ont pu qu’exprimer quelques timides doutes sur les bienfaits d’une politique que Eric Ciotti a défini comme « un modèle d’équilibre budgétaire ».

Si la socialiste Marie-Louise Gourdon a essayé de mettre en avant le résultat des régionales en PACA en soutenant que « l’apaisement (ndlr: entre forces républicaines) est nécessaire », l’interlocuteur n’était pas vraiment à l’écoute.

La réponse de Eric Ciotti a été cinglante :  » la confusion idéologique entre la droite et la gauche ne peut produire aucune réforme capable de sortir le pays dans l’ornière dans laquelle les socialistes l’ont conduit ».

Et d’ailleurs , le dirigeant des Républicains, dont la notoriété comme pourfendeur du gouvernement socialiste est bien connue, a profité de la présentation de ce budget pour se lancer dans une sévère philippique (il en est arrivé à parler d’une « désagrégation de la République » !!!), avec une utilisation fallacieuse des chiffres statistiques : en fait, comment définir la « situation sociale dramatique de notre pays » en faisant référence au 720 000 chômeurs supplémentaires depuis l’élection de François Hollande, quand dans le quinquennat de Nicolas Sarkozy ils furent près de 800 000 ?

Ou, encore, comment faire référence à la dette publique actuelle de plus de 2,1 milliards d’euros en oubliant que, toujours dans le précédent quinquennat , elle avait augmentée de près de 600 millions , un quinquennat qui , tout de même, avait terminé sa course avec un déficit de 5,2 % par rapport au PIB.

Francis Tujague, lui a un rôle plus facile et il en profite : au niveau national, son parti est uni avec la droite dans l’opposition; au niveau locale, il est donc opposant.

Alors, mi-complice, mi-opposant, il peut jongler entre les deux. Son choix ? ne parler que des problèmes de son canton (Vallée du Paillon, Vallée de la Roya) et obtenir la bienveillance du président du Conseil Départemental sur ces dossiers : dans ces cas, un « c’est bien noté » veut tout dire !

Conclusion : Eric Ciotti peut afficher sa satisfaction et dire avec un large sourire que : « les opposition ont voté 18 des 25 délibérations budgétaires et se sont abstenues sur 4. Bref, au final ils ont voté contre le budget général et approuvé les budgets sectoriels ».

C’est ce qu’on appelle l’opposition constructive ! Que peut espérer de mieux un président ?

Passant des discours politiques au côté administratif, pas de variations pour les chiffres de l’année 2016: le turnover sera autour de 1,3 milliard d’euros, pratiquement inchangé par rapport à 2015.

Les détails par chapitre: 925 millions d’euros de dépenses de fonctionnement, 210 million d d’investissement.

Quelques chiffrés-clés: 492 mio/eu pour les dépenses sociales ( prise en chargé des personnes âgées et handicapées, protection de l’enfance, attribution du RSA ), 43 mio/euros pour les politiques éducatives, culturelles et sportives, 71,5 mio/eu au SDIS ( secours).

Côté recette, la diminution des dotations de l’Etat sera de 25,9 mio/eu au titre de DGF et de 36,8 mio/eu à celui de DTMO ,  » un hold-up budgétaire » pour Eric Ciotti .

Ce malgré la fiscalité ne sera pas augmentée , même si on peut raisonnablement miser sur une augmentation des droits de mutations grâce à une reprise du marché immobilier.

De plus, symbole de bonne administration, le service de la dette plafonne à 65 mio/eu ce qui permet une diminution de 10 millions d’euros de la dette globale dont le stock va revenir à moins de 900 mio/eu.

Mais le carte maîtresse du Président du Conseil Départemental n’a pas encore été joué: ce sera la négociation du contrat pluriannuel département/région dont la signature avait été refusée sous la présidence de Michel Vauzelle.

Dans le nouveau conteste politique, un accord revu à la hausse pourra certainement faire bénéficier d’attention et largesse le programme d’investissements du département.

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