Le Front National est dévenu le héraut de la protestation. Sa politique socio-populiste exploite le thème du déclin (réel ou pas), dénonce la perte de vigueur de la Nation et refuse la complexité d’un monde globalisé. En fait, il s’oppose plus qu’il ne propose, mais , d’élection en élection, cela bouleverse l’échiquier politique national
Le Front National affirme sa volonté de reprendre le contrôle de l’économie via un répli sur l’espace national.
De quoi répondre aux inquetudes que suscite une mondialisation insuffisamment régulée et la déception qu’engendre une Europe incapale de produire les protéctions nécessaires , notamment contre le chômage de masse.
Face au Front National , il ne suffit pas de dénoncer l’irréalisme et la banalité de ses propositions. Il faut aussi répondre à la demande.
Les nouvelles gouvernances issues des élections régionales pourront être, dans cet esprit , une opportunité pour valoriser davantage les territoires, pensés comme des espaces où l’on peut agir pour rendre l’économie plus inclusive et résiliente.
Y retrouver dans des périmètres plus à la portée de tous, avec une identité dans laquelle on peut s’y reconnaître plus facilement, une capacité collective à décider de l’avenir, sans rompre pour autant avec une économie et une société ouvertes sur le monde.
Opposer des alternatives au repli que propose le Front National est d’autant plus nécessaire que son discours économique n’est que le pendant du discours identitaire de rejet de l’autre.
Un discours qui entretient un climat de division et de haine sociale, précisément le terreau sur lequel prospère aussi l’islamisme radical.