Les voeux de Christian Estrosi aux agents publics de la ville et de la métropole risquent de tourner au vinaigre et basculer dans la polémique, voire plus ?
Effectivement, le volet « spectacle » avait un côté « Nicewood » qui dépassait la simple convivialité mais enfin, dans le rapport entre la politique et les citoyens, qui sont aussi des électeurs comme il ne faudrait jamais l’oublier, les règles du marketing s’imposent…
Comme l’histoire nous le rappelle, « panem et circensis » est une formule qui marche toujours bien. De plus, en ces temps moroses, avec un moral au plus bas, une double dose de « circensis » est fortement conseillée.
C’est dommage parce que le volet « politique » de la soirée , à l’enseigne de la « force républicaine », ouvrait une perspective intéressante et méritait une suite meilleure que cette querelle de boutiquier autour d’une simple dépense, même si un tantinet excessive.
Il faut dire que, cette fois-ci, les collaborateurs de Christian Estrosi , probablement encore sous l’euphorie de la victoire aux régionales et dans le but de faire plaisir à leur patron, ont perdu un peu le sens de la mesure : de quoi faire passer le maire de Nice pour un satrape persan.
Si, de plus, de l’autre côté, l’ami-rival Eric Ciotti a, lui, renoncé aux voeux du personnel départemental en faveur d’un don aux victimes des intempéries, il est facile de comprendre que la comparaison passe mal !
A suivre…
Communiqué de Patrick ALLEMAND, Conseiller municipal de Nice et Conseiller métropolitain Nice Côte d’Azur
Hier, j’ai expliqué que j’avais assisté aux vœux du maire mais pas au spectacle « Flashdance » car je condamnais fermement la dilapidation des fonds publics dans un spectacle trop coûteux. Je demandais au maire la transparence sur le coût de la cérémonie que j’évaluais à 150 000 euros, somme qui me choquait déjà.
J’avais hélas très largement sous estimé le montant en question. La mairie de Nice concède que la cérémonie des vœux a coûté 395 000 euros ! La transparence, dont je prends acte, n’exonère cependant pas de la responsabilité politique.
Ni de la responsabilité morale. C’est indécent vis-à-vis des Niçois et plus particulièrement des 10 % d’entre eux, qui, victimes de la crise, en précarité, ne peuvent plus joindre les deux bouts. C’est simplement leur manquer de respect.
C’est tout simplement ahurissant, inimaginable dans la période de crise actuelle.