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22 novembre 2024

Des voeux radicalement radicaux

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C’était, cet après-midi, la présentation des vœux à la permanence de Cyrille Besset : l’occasion de revoir amis et militants autour des galettes et du cidre traditionnels après la trêve des confiseurs.

Lancée par une introduction de Dominique, mon intervention était cette année sobre, la gravité de la situation l’exigeant. Elle se résumera par la présentation de trois vœux.

Le premier : que chacun prenne enfin la mesure de ce qu’est un état de guerre. Les femmes et les hommes de gauche tout particulièrement. La guerre exige une grande cohésion de la Nation derrière le Président, le gouvernement et les institutions républicaines qui sont littéralement au front : l’armée et la police. Une cohésion qui exige qu’on accepte les ajustements légaux et constitutionnels qui permettent d’adapter notre cadre juridique pour faire face aux menaces nouvelles. Quand on se bat cotre le diable, on n’a pas le temps de s’interroger sur le sexe des anges.

Ce vœu est aussi l’occasion de rappeler toute l’importance d’une défense intransigeante des valeurs républicaines et en premier lieu de la laïcité. C’est pour cela que nous sommes du côté d’Elisabeth Badinter contre Bianco.

C’est pour cela que nous ne pouvons pas accepter certaines dérives communautaires du PS. La campagne de Bartolone (que j’estime par ailleurs) est à ce titre un exemple éclairant et désolant (le meeting « Ramadan », le dérapage sur « la race blanche »…)

Le deuxième vœu concernait la droite et l’absolue nécessité pour elle de bannir sa stratégie suicidaire du « ni-ni » sarkozien. Le vieux Front républicain a encore fonctionné (au prix fort dans notre région) mais chacun a compris que c’était probablement la dernière fois. Il faut donc que la droite en finisse avec les compromissions et les ambiguïtés (Juppé, Fillon, Estrosi…). Si elle ne le fait pas, l’extrême droite va prendre sa place, comme il n’y a pas si longtemps en Italie, et ce ne sera pas une bonne nouvelle pour la République ni même pour la démocratie.

Le troisième vœu concerne l’absolue nécessité d’une révolution culturelle pour la gauche 06. Celle-ci a cumulé plusieurs déroutes en quelques années perdant du terrain même quand la gauche gagne nationalement.

Pourtant il n’y a pas de fatalité : en 2008, nous avions à Nice 14 conseillers municipaux et 7 conseillers généraux, aujourd’hui il ne reste que 6 conseillers municipaux et aucun conseiller général). Mais pour changer la donne il faut tout bousculer : la stratégie (véritable ouverture vers la société civile), les méthodes (vive les primaires toujours refusées par le PS 06) et probablement les hommes qui ont failli.

Dans ce cadre le PRG 06 a son rôle à jouer. Avec l’équipe qui m’entoure, je m’efforcerai d’en faire un instrument efficace au service de cette nécessaire refondation de la gauche locale.

Ma conclusion : « Ne pas se poser les questions, c’est entretenir l’illusion que si on les posait, on saurait y répondre. Et bien nous, radicaux des Alpes-Maritimes, nous ne voulons pas que la gauche 06 vive dans l’illusion. Comptez sur nous pour poser les bonnes questions. »

par Patrick Mottard

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