L’année 2016 vient à peine de commencer mais pour les dizaines de sportifs français qui préparent les Jeux Olympiques depuis plus de 3 ans, Rio c’est déjà demain.
Pour aider les athlètes peu médiatisés à se préparer dans les meilleures conditions, il y a un an le Ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports lançait le Pacte de performance.
Un système de partenariat entre entreprises et sportifs de haut niveau qui permet aujourd’hui à 176 athlètes de se consacrer pleinement à leur quête de médailles.
Émilie Fer (canoë kayak), Hamilton Sabot (gymnastique), Charlotte Bonnet (natation) ou encore Elodie Lorandi (natation handisport). Le nom de ces sportifs ne vous disent peut être rien, pourtant cet été ils ont chacun de grandes chances de revenir de Rio avec une médaille autour du cou. Originaires des Alpes-Maritimes et tous médaillés aux JO de Londres il y a 4 ans, ils font partie de ces athlètes qui malgré la victoire, en raison de leur discipline, ne deviendront jamais des super stars.
Aider ces sportifs en mal de reconnaissance à financer leur préparation olympique et conjuguer au mieux carrière sportive et vie professionnelle, tel est l’objectif du Pacte de performance lancé en décembre 2014 par le secrétaire d’Etat aux Sports, Thierry Braillard.
En un peu plus d’un an, 80 entreprises se sont portées volontaires et ont embauché un ou plusieurs athlètes potentiellement médaillables à Rio. Des PME, des start-ups mais aussi de très grandes entreprises internationales comme Allianz, Coca-Cola, Nike, The Walt Disney Company ou encore Dailymotion.
Ces entreprises avaient 2 choix : signer un contrat d’image avec le sportif (66 % des contrats) ou un contrat de travail (34 % des contrats) en proposant des horaires aménagés pour une préparation sportive optimale et parfois même une reconversion professionnelle après la carrière sportive.
176 sportifs profitent de cette initiative, parmi eux, 41% de femmes et 19,4 % d’athlètes handisport.
Si les avantages pour les athlètes sont évidents, les entreprises qui acceptent de jouer le jeu ne le font pas par hasard.
Le Pacte de Performance permet non seulement aux sociétés d’associer leur image à celle d’un champion mais aussi d’investir sur des salariés aux compétences exceptionnelles (dépassement de soi, performance, volonté de réussir…) et de les diffuser en interne auprès des salariés. Associer son nom à un événement tel que les Jeux Olympiques ne peut être que bénéfique à une entreprise, d’autant plus si l’athlète sponsorisé venait à décrocher une médaille.
La signature de ces contrats complète la loi du 27 novembre 2015 qui sécurise la situation juridique et sociale des sportifs de haut niveau et leur assure une couverture accident du travail.
Dans les Alpes-Maritimes, sur les 31 sportifs de la Team 06 qui prétendent à une place aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Rio, 8 sont concernés par le Pacte de responsabilité. Les plus prometteurs bien entendu.
En plus des 4 médaillés de Londres évoqués plus haut (Émilie Fer, Hamilton Sabot, Charlotte Bonnet et Elodie Lorandi), s’ajoutent Samir Ait Said (gymnastique), Rouguy Diallo (athlétisme), Loic Pietri (judo) et Sofia Bouvet (voile). Respectivement soutenus par Disney, Nike, Allianz et GDF Suez, nul doute qu’ils feront leur maximum pour rendre la confiance qui a été placée en eux.
par Jordan Perronneau
Crédit photo : présidence de la République
