C’est un Christian Estrosi rayonnant qui, sous un ciel terse, coloré d’un bel azur, a présenté à un parterre noir du monde , un nouveau né qui accompagnera la vie niçoise pour la prochaine année.
Bienvenu donc à « Catherine », qui n’est pas la l’héroïne niçoise revenue parmi nous – à la grande la joie de Cristou Daurore, le sympathique barde de l’éphémère « Republica de Nissa » naturellement présent à la cérémonie – mais le tunnelier qui va creuser la la partie souterraine de la ligne 2 (du port à l’aéroport) .
D’ailleurs on le comprend bien : pour le maire de Nice le projet du tramway reste le top de son programme de renouvellement et modernisation de la ville. Quelques jours plus tôt, le Conseil d’Etat avait débouté le recours de deux associations et rendu définitive et irréversible cette réalisation qui devrait être mise en service entre la fin de l’année 2018 et le printemps 2019.
« C’est un grand jour dans la vie du projet » – a conclu le maire de Nice sous les applaudissements qui on doublé d’intensité quand, après avoir changer de casquette, Christian Estrosi a annoncé une rallonge de la subvention de la Région pour ce projet.
Après avoir longtemps affirmé que « la région ne sert à rien », Christian Estrosi n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour comprendre qu’elle peut servir à bien des choses. La première étant, quand on a en main les clés de la caisse, de donner un coup de collier à la dette de sa ville.
Quand on dit qu’un pro est un pro…
Pour en revenir à la partie plus technique, la ligne sera longue de 11,3 km et de 20 stations, la ligne suivant l’axe Ouest-Est de la ville, avec deux branches à l’Ouest : une branche Nord de 1,7 km, se dirigeant vers la plaine du Var, allant de Saint-Augustin jusqu’à Nikaïa et au Centre Administratif Départemental (CADAM); une branche Sud de 1,9 km, desservant les deux terminaux de l’aéroport depuis Saint-Augustin
La ligne se poursuit sur un tronc commun de 7,7 km, depuis le futur pôle multimodal de Saint-Augustin à l’Ouest vers les quartiers Est. Elle continue sa route dans le centre-ville en souterrain (4 stations) jusqu’au port de Nice.
Le tunnelier Catherine mesure près de 78 m de long et pèse 1 400 tonnes, 9,68 m de diamètre pour la roue de coupe. Vitesse d’avancement : 10 mètres / jour, 24h/24h pendant 6 jours sans aucune nuisance sonore. Durée du creusement 11 mois.
Côté politique, on enregistre la déclaration du conseiller municipal et métropolitain Gaël Nofri qui, après en avoir été un opposant, exprime son adhésion au projet
« Malgré le doute que j’ai eu et que je continue d’avoir sur la pertinence du choix d’un tracé enterré pour la ligne 2 du Tramway, notamment en raison du surcoût induit par celui-ci, je suis heureux d’apprendre que ce projet fera l’objet d’un cofinancement de la part de la Région PACA ce qui viendra atténuer la charge de la Métropole et par la-même du contribuable niçois. La Côte d’Azur, longtemps enfant pauvre en matière de subvention régionale, ne peut que se réjouir de cette évolution. Opposants au principe du tunnel, nous devons admettre aujourd’hui l’idée que celui-ci est un fait acté et voté. Dès lors nous devons tous souhaiter que cela se passe au mieux dans sa réalisation, son financement, sa mise en service et demain son exploitation ».
Si même les opposants sont pour…