Candidat annoncé à la montée en Pro D2 depuis 3 ans, le Cavigal Nice Handball est cette année plus que jamais dans la course à la 1ère place. Deuxième à un petit point du leader Grenoble, les niçois reprennent la compétition demain avec leur destin entre les mains.
7 victoires, un nul, une défaite, depuis qu’elle évolue en national 1 jamais la section handball du Cavigal n’a réussi meilleur début de saison. Un départ quasi-parfait qui lui permet d’ être toujours maître de son destin, dans un championnat où seul le 1er s’offre une chance de monter en Pro D2.
Pour le moment les niçois sont deuxièmes, en embuscade juste derrière une équipe de Grenoble que l’on attendait pas à ce niveau en début de saison.
Si les hommes du président Tanguy Mouchot veulent se débarrasser de leur costume de dauphin et éviter les mêmes désillusions que les deux dernières années (ndlr : l’équipe a terminé 2 fois d’affilée à la 2ème place), ils devront réaliser un sans faute et battre à tout prix les grenoblois au match retour, le 12 mars prochain.
Une mission difficile mais pas impossible pour cette équipe qui semble plus solide que les années précédentes. En effet, dans le sillage de son nouvel entraineur Eduard Fernández Roura dit Edu, ancien international espagnol, plusieurs joueurs expérimentés sont venus renforcer l’effectif. C’est notamment le cas de Ruben Montavez et Asier Antonio, compatriotes d’Edu, habitués des terrains de Liga ASOBAL. (ndlr : 1ère division espagnole)
En plus d’avoir pris l’accent espagnol, l’équipe a surtout gagné en expérience et en rigueur. Des éléments clefs qui lui ont sans doute manqué par le passé.
Si l’équipe semble donc armée pour enfin décrocher la montée sur le terrain, en coulisses les choses sont loin d’être aussi évidentes. Qui dit Pro D2, dit importantes contraintes financières et administratives. La marche qui sépare le monde amateur du monde professionnel est immense et le club ne sait pas encore si il aura les moyens de la franchir.
Avec un budget qui tourne autour des 560 000 €, les niçois sont aujourd’hui encore loin des 830 000€ requis pour accéder à la Pro D2.
Pour s’en approcher le président Tanguy Mouchot ne s’y trompe pas, ils auront besoin de l’aide indispensable de la ville de Nice. « Si l’on veut avoir les moyens nécessaire, on aura forcément besoin du soutien de la mairie. Que ce soit par une subvention directe ou en nous trouvant des sponsors. Depuis des années ils promettent de nous soutenir en cas de montée mais aujourd’hui on est dans le flou à propos de ce qui va vraiment se passer. La seule chose que l’on peut faire, c’est obtenir la montée sportivement, les mettre devant le fait accompli et dire “maintenant qu’est-ce qu’on fait ? “. »
Les joueurs sont prévenus, la première place ne suffira peut être pas mais pour en avoir le coeur net ils doivent absolument aller la chercher. Et ça commence dès demain par une victoire sur le terrain de Martigues.
par Jordan Perronneau