En fortifiant en 1530 saint Paul, la construction des remparts chasse un groupe important d’habitants de leurs maisons et ils doivent migrer plus à l’ouest sur les terres de la Colle sur Loup. Il y avait une vieille chapelle, laquelle bientôt se montra insuffisante.
En 1572 l’autorisation est donnée de construire une nouvelle église pour accueillir les fidèles. Elle sera érigée à partir de 1585 et le premier service religieux se fera à l’occasion des fêtes de pâques en 1619. En 1638 les travaux ne sont toujours pas achevés.
Un an plus tard en 1639 Jean Roubert cède un terrain permettant d’agrandir l’église à la condition de bénéficier d’un tombeau pour sa famille dans la nef. Saint Jacques le Majeur a été bâtie grâce à la générosité des paroissiens, ce qui peut expliquer la lenteur de sa réalisation. En 1654 l’évêque de Vence monseigneur Godeau ne peut qu’apprécier la ferveur des paroissiens et le dynamisme de cette église. Saint
Jacques le Majeur de style renaissance est achevée en 1658, son clocher en 1663-1673. L’abside sera rajoutée en 1800. Dans la seconde moitié du XVII° siècle un cimetière catholique (terre consacrée) est accolé à l’église. Il sera déplacé à la fin du XIX° siècle, le village se développant avec l’arrivée du tramway venant de Cagnes et surtout la voie ferrée des chemins de fers de Provence reliant La Manda à Vence, Grasse et Meyrargues.
Ce n’est que sous Louis XV que La Colle devient une paroisse avec un curé titulaire. Saint Jacques le Majeur va connaître deux modifications dans son agencement : la première avec le concile de Trente, lequel fait ajouter dans les édifices catholiques les fonds baptismaux, la chaire d’où la parole de Dieu est expliquée et le confessionnal ; la seconde avec Vatican II ramenant tout dans le chœur, l’ambon remplace la chaire, on baptise dans le chœur , quant à la confession, devenue le sacrement de réconciliation, elle se fait partout dans l’église et les confessionnaux deviennent obsolètes.
Saint Jacques le Majeur se trouve à l’entrée du village, passage obligé sur la route de saint Paul. Elle se dresse au milieu d’un carrefour, invitant à y entrer pour faire étape avant de poursuivre sa route.
Thierry Jan.