Le carnaval de Nice , inauguré samedi dernier, est le plus grand au monde après ceux de Rio de Janeiro et de Venise. Près d’un demi million de personnes sont attendues dans la cité azuréenne au cours des deux prochaines semaines pour participer à une des plus importantes manifestations publique de France. Autant dire que l’enjeu dépasse de loin le cadre local.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le Carnaval n’a été annulé qu’une seule fois, en 1991, lors de la guerre du Golfe au Koweït.
Malgré cette détermination à ne pas céder à la peur des risques, certaines manifestations ont été annulées, comme la traditionnelle course à pied, et les cortèges d’enfants ont été interdits dans les carnavals de quartiers. Autant par précaution que pour éviter une trop grande dispersion des forces de l’ordre.
C’est aussi un enjeu économique majeur dans un département repose majoritairement sur le tourisme. La question sécuritaire n’est donc pas secondaire dans une ville plus que jamais sur le qui-vive.
Après les polémiques de l’année dernière quand on a eu bruit d’un attentat déjoué sans que les autorités locales ne soient pas informées, des renforts conséquents ont été accordés par le Ministère de l’Intérieur. Ils s’ajoutent à la police municipale et aux forces nationales déjà déployés. De plus, Nice est une ville sous vidéosurveillance, quadrillée de caméras en raison de 15 au km2.
Le Carnaval de Nice, et en mesure mineure la Fête du Citron à Menton, n’est que la première étape d’une série d’événements qui vont affluer sur la région dans les prochains mois pour le Festival de Cannes, en mai, et pour l’Euro 2016 de football, en juin, pendant lequel Nice va accueillir quatre rencontres au stade Allianz Riviera.