Deux femmes, une photographe et une peintre nous font partager leurs passions et leur univers.
La première Martine Barrat quitte la France en juin 1968, toute une époque, elle se rend aux Etats Unis et s’installe à New-York, Harlem et le monde de la boxe vont faire sa renommée.
Des photos noir et blanc sont proposées à notre découverte et notre curiosité : un mariage, le jeu, la rue, tout un monde où il faut se plonger pour le comprendre, la photographe nous en donne les clés.
La seconde Eli Chrysidou présente des peintures dont l’intérêt, outre leur valeur artistique, est d’être les œuvres d’une artiste adjointe à la culture de la ville de Thessalonique, cité jumelée avec Nice.
Les deux autres artistes sont un plasticien sculpteur et un peintre
Maurizio Del Piano est Italien et nous présente cinq sculptures. Des roches, des pierres, elles sont pliées, érodées par le vent et roulées sur la grève.
Ce sont des lignes pures et effilées, éthérées et aériennes. Sospiro marbre provenant de la carrière où se servait Michel Ange. Des pierres de Bergame, granite et calcaire. Le tout est finement ciselé, à peine touché par l’artiste, est-ce le temps le sculpteur ?
On regardera avec un œil différent un galet roulé par les vagues, peut-être l’artiste s’est inspiré pour créer de cette notion abstraite du temps dont on mesure la longueur ou la brièveté selon son attente ou ses caprices. Essayez d’agrandir à l’infini une photo numérique.
C’est d’une certaine façon ce que nous propose Jean Paul Ducarteron dans son ivresse du réel. Des pixels agrandis et on obtient le détail, les détails mille fois grossis d’un visage, d’un paysage ou, mais peu importe le sujet, le but recherché est d’aller de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Des peintures acryliques ou des aquarelles deviennent des œuvres baroques où dansent les couleurs. Que voyons-nous ? Un visage, un œil, une forêt ou ……A vous de le décider.
L’ivresse du réel, un débat sur l’ivresse invitant au rêve ou à l’imaginaire et le réel nous plongeant dans la brute réalité. Les pixels agrandis sont le rêve, les réduire serait revenir sur terre. Jean Paul Ducarteron nous propose de sortir du pesant carcan de la réalité, de s’évader dans un pays d’Oz accessible à tous.
Il nous a donné la clé, agrandissez à l’infini vos photos numérique, partez de l’infiniment petit pour atteindre l’infiniment grand, là où se trouve peut-être le secret du big-bang. Une exposition visible à la galerie Depardieu jusqu’au 27 février .
Thierry Jan