La cathédrale de Grasse se trouve au sommet de la colline du Puy, d’où son nom : Cathédrale Notre Dame du Puy. L’église sainte Marie est mentionnée dans un texte pour la première fois en 1154.
Le siège épiscopal est alors à Antibes et dès 1228, suite à des razzias mauresques, des épidémies et le climat alors malsain de cette ville, l’évêque se transporte à Grasse. En 1244 Grasse devient officiellement le nouveau siège épiscopal.
Le choix de Grasse était stratégique; ne l’oublions pas, les voies de communications évitaient le littoral. Grasse se trouve au cœur d’un nœud routier, vers l’ouest et Draguignan, vers l’est et Nice et le nord avec Castellane.
L’évêché dépend de l’archevêché d’Embrun. C’est donc au XII° siècle que l’on entreprend la construction de cette cathédrale et de la demeure épiscopale. A l’origine, la crypte n’existait pas et on accédait à Notre Dame du Puy par trois portes : le parvis et une de chaque côtés.
Au XVIII° siècle avec la crypte, on condamne les accès latéraux et le parvis est modifié avec un escalier à double volée et deux baies sont ouvertes pour éclairer la crypte. Cet édifice est une transition entre l’art roman et le gothique.
On aura remarqué la façade très influencée par le style lombard. La symbolique des chiffres s’exprime avec les douze piliers de la nef. Au XVII° siècle on aménage le chœur et au-dessus des bas-côtés de la nef, on construit en 1692 les tribunes.
A l’aube du XVIII° siècle le Baroque y est introduit dans le chœur. La chapelle du saint sacrement date de 1738. La cathédrale de Grasse est un musée par la richesse de ses œuvres d’arts : tableaux de Brea, Rubens et de Fragonard, objets liturgiques et statues.
Un académicien : Antoine Godeau fut évêque de Grasse en 1636, il meurt à Vence en 1672, année où cette ville, elle aussi épiscopale, perd son rang d’évêché, rattachée à Grasse.
L’évêché avec sa tour carrée du XII° siècle est aujourd’hui l’hôtel de ville.
Thierry Jan.