Au lendemain d’un nouveau dimanche de manifestations pro-Palestine à travers l’Europe, les réactions politiques locales s’enchaînent. Jean-Luc Mélenchon est encore une fois, depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier, au cœur de la polémique.
« Israël assassin, Estrosi assassin », voilà ce que l’on pouvait entendre sur la place Massena à Nice, ce dimanche 22 octobre. Alors que la manifestation avait été interdite par arrêté préfectoral et par le tribunal administratif, des citoyens ont tout de même tenu à se réunir. Christian Estrosi s’est empressé de condamner publiquement ce rassemblement et a partagé sa décision de porter plainte « face aux injures publiques et à la diffamation » à son encontre.
Suite à l’attaque du Hamas du 7 octobre, la mairie ne cesse d’affirmer et de réaffirmer son soutien au peuple et au gouvernement israélien. Le drapeau de l’État hébreu a été hissé fièrement sur le fronton de l’Hôtel de ville depuis l’attaque meurtrière perpétuée par le Hamas, désigné comme une organisation terroriste par de nombreux pays occidentaux. Et il le restera « tant qu’Israël n’aura pas gagné cette guerre », avait-il prononcé le 9 octobre, lors d’un rassemblement.
Pendant ce temps-là, à Paris, la première manifestation palestinienne non interdite a eu lieu place de la République. Des milliers de personnes se sont réunies pour réclamer l’arrêt immédiat des opérations militaires à Gaza. Alors que Jean-Luc Mélenchon, est déjà dans la tourmente depuis le début du conflit et que l’avenir de la NUPES est incertain, un tweet déclenche une nouvelle polémique. Le fondateur de La France Insoumise commente une vidéo de la foule scandant » Nous sommes tous des Palestiniens » brandissant drapeaux et pancartes.
Celui-ci écrit sur le réseau social X : « Voici la France. Pendant ce temps Madame Braun-Pivet campe à Tel Aviv pour encourager le massacre. Pas au nom du peuple français ! ». Agressée par les propos de Jean-Luc Mélenchon, elle dénonce même l’usage du mot « camp », qu’elle juge déplacée.
Elle s’est rendue ce week-end dans la ville israélienne pour apporter son plein soutien au gouvernement. Sur son compte X, elle déclare : « Israël est légitime à se défendre, dans le respect du droit international. » Elle n’était pas seule lors de ce déplacement, elle était accompagnée notamment des députés Éric Ciotti, Meyer Habib et Mathieu Lefèvre.
Les propos de l’insoumis vont vite enflammer la toile et provoquer de vives réactions auprès de la classe politique. Gaël Nofri, historien et adjoint au maire de Nice, n’y voit pas du tout la France, mais « une addition d’étrangers non-intégrés et de Français totalement désintégrés ».
Toujours dans le camp de la majorité municipale, Magali Altounian, adjointe au maire, déléguée à l’Europe et présidente départementale de Renaissance envoie son soutien à Yaël Braun-Pivet et juge les propos de Jean-Luc Mélenchon « à son image : haineux et méprisant ».
Du côté des Républicains, son président Éric Ciotti dénonce des « propos honteux » et s’exclame : « La France ne collabore pas avec le terrorisme islamiste, n’y ne s’y soumet ! »