Le communiqué de la Populaire Sud et de son président Renaud Maccheroni exprime leur passion et mérite attention et sa publication. Les Ultras niçois revendiquent un stade qui chante et qui vibre. Et c’est très bien ainsi, avoir une belle et fervente participation populaire durant un match est un des ingrédients du spectacle.
Mais, les Ultras n’ignorent certainement pas que parfois, ou trop souvent, ce « tifo », à la base festif, déborde et peut devenir violent. Et ça, c’est intolérable et sans excuse.
Trouver le juste équilibre entre ses deux lignes qui s’opposent, c’est tout sauf facile.
Même si quelques fois c’est confus, il y a toujours un bon et un mauvais côté des choses.
Et là, on se d’oit d’être clair sur le côté duquel on se place.
A MORT LES ULTRAS NICOIS… Supportrices, Supporters, Niçoises, Niçois,
Nous sommes à poil devant vous, avec notre seule passion, pour essayer de changer un avenir, qui se veut être la mort des Ultras niçois. Nous avons besoin de vous et de votre soutien :
Dimanche dernier, des jeunes de la Tribune ont décidé de rendre un hommage au fameux groupe dissous, ce groupe qui a participé à l’histoire du club et du stade du Ray.
Nous avons tous été heureux du rendu de cette chorégraphie, même la Ligue. Et oui, sur sa page officielle Facebook, la France des supporters a été appelée à voter pour notre tifo pour le championnat des tribunes !
Oui, mais voilà, c’était sans compter la DNLH : la Populaire Sud aurait ainsi osé la défier… crime de lèse majesté. Alors, retour à la volonté de tuer les ultras niçois :leaders du groupe convoqués, interrogés, mis en garde à vue, perquisitions, recherche de matériel avec les « 3 » lettres, etc…
Ainsi, en plein état d’urgence, la priorité serait de mobiliser les forces de police et la justice pour lutter contre les « dangereux chorégraphes » de la Populaire…
N’aurait-il pas été plus simple de dialoguer avec les leaders pour expliquer que cette fois, la chorégraphie, peut-être maladroite, avait été tolérée, mais qu’une nouvelle évocation des 3 lettres ne le serait pas ? Manifestement non, puisque la chorégraphie est accusée d’être un acte portant reconstitution du groupe dissous. Délirant !
Cela l’est d’autant plus qu’avant le match, les éléments de la chorégraphie ont été fouillés et autorisés.
La chorégraphie a été mise en place dans la tribune vide et le PC Sécurité l’a vu bien avant le début dumatch, la prenant même en photo. Personne n’a rien trouvé à redire. La chorégraphie a donc tacitement été autorisée.
Des heures de travail, de mise en place, d’organisation qui ont mobilisé plein de monde dans un projet commun pour faire des couleurs rouge et noire l’emblème du derby. Où est la violence ? Où serait l’appel à la haine ? Où y aurait-il insulte ?
L’attaque des pouvoirs publics est absurde et injuste. Devant cette injustice, seuls deux élus locaux se sont émus (Xavier Garcia et Philippe Vardon). Pas un mot du maire, pas un mot du député président de la métropole Côte d’Azur…
POURTANT, NOUS RAPPELONS QUE LES ULTRAS SONT CITOYENS À PART ENTIÈRE ET ONT (ENCORE) LE DROIT DE VOTE.
Ce silence est incompréhensible et permet à la DNLH de demander notre tête.
Voilà donc que la Préfecture, qui multiplie déjà les interdictions de nous déplacer, agitée par Paris, a fait savoir au club qu’elle sollicite de la Ligue la fermeture des tribunes Sud et Nord, qu’elle envisage de limiter le nombre de places à l’intérieur de ces tribunes, qu’elle va interdire aux responsables des associations de pénétrer dans le stade avant l’ouverture normale des portes pour installer le matériel destiné
à l’animation, qu’elle va interdire toutes les banderoles…
D’autres mesures coercitives seraient encore à l’étude. Ainsi, pour une chorégraphie, alors que depuis le début de la saison, même la ligue saluait une amélioration notoire du comportement de la tribune (quelques amendes, aucun huis clos), il a été décidé de tuer les groupes ultras à Nice, car l’ARN est aussi visée.
Prenez garde, car bientôt, à ce rythme, vous aussi vous n’aurez plus le droit de vous lever, de porter ce que vous voulez, d’être comme vous voulez être, etc…
En effet, la très récente proposition de loi LARRIVE franchit divers caps et discrimine et stigmatise un peu plus les ultras, mais aussi les supporters de football : par exemple, les clubs auraient la possibilité de refuser tout simplement l’entrée à certains supporters, qu’ils pourront ficher en dehors de tout contrôle du Juge, donc ! Nous défendre, c’est aussi vous défendre devant ces restrictions de libertés dépourvues de toute raison légitime.
On peut également se demander si cette attaque contre nous, n’est pas une attaque contre le club. Il est 3ème, il dérange. Alors, voudrait-on le priver de ceux dont il a besoin pour gagner ses matchs à domicile, que l’on ne si prendrait pas autrement. Nous savons que le Gym a besoin de nous pour rester au sommet, mais nous avons besoin de lui pour continuer à exister.
Cependant, le club reste lui aussi muet : c’est pourquoi, aujourd’hui, nous n’avons rien trouvé d’autre que de faire silence pour que vous vous rendiez compte de ce que serait l’ALLIANZ sans nous.
Comprenez que sans droit de vivre notre passion au stade, en Ultras, à quoi bon soutenir notre club pour finir au plus haut du classement !
ALORS SI VOUS NE VOULEZ PAS DE ÇA, SI VOUS VOULEZ UN STADE COLORÉ QUI CHANTE ET QUI VIBRE, AIDEZ NOUS !
Mobilisez-vous ! Dites sur tous les réseaux sociaux, partout, JE SUIS ULTRAS NICOIS.
N’oublions pas que le vendredi 20 novembre 2015, tous ensemble, nous avons offert une minute de silence inoubliable pour les victimes du terrorisme. Notre stade était fier d’avoir montré l’exemple et beaucoup avait salué le public niçois.
Unissons-nous à nouveau pour nous défendre ! Obligeons nos hommes politiques à changer de discours pour que cette répression aveugle et injuste s’arrête.
Non, le tifo déployé contre l’OM ne justifie pas notre exclusion du stade !