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24 novembre 2024

Conflit israélo-palestinien : le PCF des Alpes-Maritimes appelle à manifester pour la paix 

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Le rendez-vous est donné : ce samedi 4 novembre, le Parti Communiste Français des Alpes-Maritimes espère faire entendre une justice juste et équitable sur une question aussi délicate que tortueuse.

La vaste opération perpétuée par le Hamas en octobre dernier a fait couler beaucoup d’encre, et sans doute aussi beaucoup de sang. Ayant fait des centaines de victimes en Israël, incluant civiles et otages, la réponse de Tel-Aviv en guise de représailles n’a pas tardé à voir le jour. Sous fond de bombardements, la cessation de fourniture d’eau, d’électricité et de gaz ajouté au maintien du blocus de la bande de Gaza interroge la communauté internationale. Dépendante de l’approvisionnement du voisin, la population civile gazaouie se trouve ainsi dans une situation de siège, pour ne pas dire en situation de crise humanitaire. À ce stade, le ministère de la Santé du Hamas estime le nombre de pertes civiles à 8 525 personnes côté palestinien, dont 3 542 enfants. Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies, avance quant à lui que « près de 70% des personnes tuées à Gaza sont des enfants et des femmes. » 

« Ce sont des crimes de guerres »

Féderation PCF des Alpes-Maritimes

Au même titre que les actions du Hamas connaissent une large vague de contestation, la contre-attaque du gouvernement israélien, orchestré par Benyamin Netanyahou, Premier ministre, est loin de faire l’unanimité. Le PCF06 évoque même un crime de guerre qui devra être justifié par les responsables devant la Cour Pénale Internationale : « Le gouvernement israélien a lancé une opération meurtrière contre la population palestinienne de Gaza. Près de la moitié des habitations ont été détruites. Les hôpitaux, les écoles sont visés. Un véritable effondrement humanitaire est en cours. Une partie de la population est contrainte à un déplacement forcé. Des milliers de femmes, d’hommes, d’enfants périssent sous les bombes. C’est un massacre de masse. Ce sont des crimes de guerre. Les responsables devront en répondre devant la Cour Pénale Internationale. »

Deux poids deux mesures à Nice ? 

Très engagé sur la question du conflit, Christian Estrosi semble afficher un fervent soutien à l’Etat hébreu. Exit les visages d’enfants israéliens (pris en otage par le Hamas) affichés sur les publicitaires lumineux de la ville, le maire avait organisé le 9 octobre dernier un rassemblement devant la mairie, n’hésitant pas à projeter le drapeau israélien sur la tour Bellanda près de la Colline du Château. À plusieurs reprises, des manifestations ayant vocation à soutenir le peuple palestinien avaient été interdites par le Préfet des Alpes-Maritimes. S’estimant lésés, les organisateurs ont déposé un recours, finalement accepté par le Tribunal Administratif à condition de manifester pour la paix et non en faveur de la Palestine, affirment les organisateurs et leurs avocats.

Selon Julien Picot, Secrétaire départemental PCF des Alpes-Maritimes, ce traitement visiblement déséquilibré du conflit israélo-palestinien ravive inutilement les tensions dans la commune : « C’est déjà assez compliqué pour notre société actuelle, les Azuréens ont besoin d’être unis, ils ont besoin d’apaisement. Prendre position pour une cause au détriment d’une autre, c’est jeter de l’huile sur le feu. » Ailleurs, de potentielles répercussions inquiètent la communauté juive de Nice, dont certaines écoles et lieux de cultes ont vu leur dispositif de sécurité être renforcé. Il n’est d’ailleurs pas rare d’observer des militaires de l’armée sentinelle patrouiller devant les lieux confessionnels de la ville.

Une décision attendue prochainement

Dans un communiqué publié vendredi 27 octobre, le PCF06 estime qu’il est encore temps d’agir. « La résolution de l’ONU appelant à une trêve humanitaire, votée par la France, est un point d’appui. La France doit maintenant concrétiser son vote en faisant pression sur le gouvernement de l’Etat d’Israël pour que la résolution soit mise en application. » Prenant position pour la justice, la Fédération souhaite à ce titre éloigner toute forme d’amalgame : « Nous sommes pour la paix. Nous souhaitons une coexistence de deux États, dont un État libre et indépendant pour la Palestine », nous confie Julien Picot

Enfin, le PCF06 exige, ou tout du moins espère un cessez-le-feu immédiat avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population ; le retrait de l’armée israélienne à Gaza ; la libération des otages ; la mise en place d’un corridor humanitaire pour acheminer les produits de première nécessité ; la protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité ; la levée du blocus de Gaza en place depuis 2007 ; une initiative diplomatique de la France pour une paix juste et durable sur la base des résolutions de l’ONU, en particulier la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations unies de 1967, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés et une reconnaissance de l’État de Palestine par la France sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’État israélien, pour que les deux peuples réconciliés vivent en paix et en sécurité.  

Pour l’heure, la décision du Préfet quant à l’autorisation ou non de ce rassemblement n’a pas été communiquée. Diverses organisations maralpines, à l’instar de « ViVA! démocratie, écologie, solidarité », appellent elles aussi à un traitement d’équité. En attendant, rendez-vous est donné ce samedi 4 novembre, Place Garibaldi à 15h00.

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