Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, a présenté son plan d’action aux actionnaires locaux* réunis autour de lui, ce mardi, à Bercy, en la personne de Christian Estrosi (Région et Métropole), d’Eric Ciotti (Département), de Bernard Kleynhoff (CCI) et du maire de Cannes, David Lisnard.
Le cahier des charges sera donc bouclé et publié dès la semaine prochaine, les offres préliminaires reçues à partir du 21 mars et les offres fermes à la mi-juin. Le choix du concessionnaire sera effectué autour du 25 juillet, pour une prise en main effective de la gestion de l’aéroport au début de l’automne.
Les actionnaires locaux, sauf le Conseil Départemental qui garde sa liberté de manoeuvre et n’exclue pas de saisir l’opportunité de faire caisse en s’associant à l’Etat et bénéficiant des conditions plus favorables dans le vente se sont déjà exprimés pour maintenir la propriété des actions avec l’objectif de garder la minorité de blocage pour certaines délibérations stratégiques.
Suivant les ententes intervenues avec le Ministère , ils devraient avoir 4 places sur 10 dans le Conseil de Surveillance.
De plus, il sera inscrit dans le cahier des charges que le centre de décision sera maintenu à Nice, que la marque « Aéroports Nice Côte d’Azur » et les engagements en matière environnementale seront garantis.
Un comité de suivi associant Etat et Collectivités territoriales sera créé, afin de veiller au respect de ces engagements pris par le nouvel acquéreur pour respecter les intérêts du territoire, ce qui réjouit Christian Estrosi qui considère l’aéroport un outil stratégique pour son attractivité.
D’après le maire de Nice et Président de la Région PACA, Emmanuel Macron s’est engagé à porter auprès du Premier Ministre la demande de rétrocession d’une partie de la recette de la privatisation pour financer des grands projets d’investissement du territoire des Alpes-Maritimes notamment dans le cadre de la renégociation du CPER (Contrat de Plan Etat-Région).
La parole maintenant sera aux acteurs économiques (professionnels du secteur et compagnie financières) pour participer à une compétition qui s’annonce serrée.
On verra si ce groupement représentant les intérêts économiques locaux autour de l’UPE 06 se manifestera ou si, tout simplement, il s’agissait d’un coup de bluff ou d’esbroufe.
Encore l’ADPAF (l’Association de Défense et de Protection des Aéroports Français) avait lancé l’initiative pour les citoyens français et notamment niçois, de participer à la privatisation de l’aéroport de Nice grâce au crowdfunding. L’association envisageait prendre 5 à 10% du capital.
On verra si l’idée aura une suite ou si elle restera au stade des intentions… et des rêves.