Simba est un mâle de cinq mois. Il a été trouvé errant dans le Vaucluse. Selon les griffures sur son visage, il était utilisé dans des combats de chiens contre lionceaux, nouvelle attraction frauduleuse. Tara, la femelle, et Rosco, ont été récupérés par des douaniers dans la région de Montpellier. Ils étaient en la possession de trafiquants d’animaux qui les destinaient certainement, tout comme Simba, au combat d’animaux. Le zoo de Barben les a hébergés quatre mois. L’équipe de Barben a briefé celle de Cap Ferrat : 1500 grammes de viande par jour en deux fois. Le matin au réveil et le soir pour les faire rentrer dans leur espace de nuit. La législation interdit de laisser des animaux dangereux non enfermés la nuit. Le staff donne un peu de nourriture la journée pour susciter l’animation autour de l’enclos aux lions.
Damien Montay, leur nounou du Zoo Parc, ne s’attendait pas à voir des lionceaux aussi câlins, joueurs et si peu sauvages. La façon très domestique avec laquelle ils ont été débarqués l’a également surpris. Les douaniers les ont mis dans leur enclos comme si c’était des chatons. Depuis Damien les a pris sous son aile protectrice. Les trois lionceaux s’amusent, se montrent beaucoup plus remuants que des lions adultes qui sont actifs seulement quatre heures par jour. A seulement cinq mois, ils pèsent déjà entre 25 et 30 kilos. Ils ont l’aspect de gros matous.
Vendredi, Damien les a montré fièrement aux journalistes, a expliqué leur histoire. Il en a pris dans ses bras. On peut les caresser sans craintes. Ils semblent même apprécier. Touchant. Emouvant. Gérard et Dominique Caucheteux propriétaire du zoo sont tout aussi émus et touchés. Ils ont mis leur zoo en quatre pour faire de l’espace réservé aux lions un havre apaisant. L’enclos de 1000 m² a été fini juste dans les temps. L’avantage du Cap Ferrat c’est qu’il permet à des végétaux tropicaux de survivre. Ainsi, l’enclos, surmonté d’une terrasse d’où on peut observer les lionceaux, offre un cadre de vie parfait pour les trois compères. Dans quelques mois, un mâle devra partir. Deux mâles pour une femelle c’est un de trop !