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22 novembre 2024

Réserve parlementaire: quand l’immoralité devient règle

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80 millions pour les députés, 60 millions pour les sénateurs, ce sont les fonds de la réserve parlementaire distribuée aux heureux récipiendaires par « leur » député ou sénateur.


Cette « manne », répartie entre soutien aux communes et associations, a été publiée lundi sur le site de l’Assemblée. C’est la troisième fois que l’utilisation de cette réserve est ainsi rendue publique.

Une pratique clientéliste que rien ne justifie, sauf l’intérêt de chaque élu de montrer son bon coeur aux électeurs. Bien évidemment, avec à la clé un soutire narquois et une invitation sous-jacente à un prochain service rendu (dans les urnes).

La réserve parlementaire est une sorte de « caisse noire » qui alimente une campagne électorale permanente. Compte tenu d’une moyenne de 130.000 euros par an, ce ne sont pas moins de près de 650.000 euros que chaque élu distribue lors d’une mandature.

Pas mal pour préparer la course à l’élection suivante, clairement truquée par la différence des moyens par rapport à ses adversaires. Pas difficile, dans ces conditions, de comprendre la raison de certaines carrières qu’on pourrait étiqueter d’interminables.

D’ailleurs qui profite de la réserve parlementaire ? la réponse est facile: dans la quasi-totalité des cas, la circonscription de l’élu.

Après, que ce soit la seule commune de laquelle il est maire ou l’agglomération où il est président comme Jean Leonetti qui ainsi finance les travaux pour le tram-bus entre Antibes et Sophia Antipolis ou les 85 associations qui ont bénéficié de la générosité de Rudy Salles, la donne reste la même .

Sans verser dans un lyrisme intempestif ou une fausse candeur, peut-on censurer ce clientélisme évident qui nous éloigne d’une pratique démocratique digne de ce nom ?

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