La France a officiellement déposé son dossier de candidature des Alpes françaises pour les Jeux olympiques d’hiver de 2030 auprès du Comité international olympique. Et Nice fait partie intégrante de la compétition, on vous en dit plus.
David Lappartient, Président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a présenté les détails de cette candidature des Alpes françaises, ce 7 novembre, en visioconférence avec la mairie de Nice. Cette candidature portée à la fois par la région PACA et la région Auvergne-Rhône-Alpes avait été annoncée en juillet dernier par Renaud Muselier et Laurent Wauquiez. Son budget a été estimé à 1,5 milliard d’euros.
« La candidature des Alpes Françaises permet, pour la première fois, de faire culminer les forces de nos deux régions dans l’organisation de Jeux qui préservent nos exceptionnelles ressources naturelles et l’héritage des générations futures. Nous avons l’occasion de montrer que nous sommes capables de faire des Jeux d’hiver sobres, raisonnés, exemplaires, avec notre neige, nos chalets et nos paysages« , déclare le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
La carte des sites identifiés pour accueillir les épreuves a été dévoilée et la région niçoise y occupe une place de choix. Les Alpes-Maritimes feraient partie des quatre territoires hôtes définis comme tels : le pôle Nice Côte d’Azur, le pôle briançonnais, le pôle Savoie et le pôle Haute-Savoie.
Nice au cœur des Jeux
Le territoire niçois a été identifié comme terre d’accueil d’une partie du village olympique, de sites paralympiques et du plus grand nombre d’épreuves en comparaison avec les autres zones géographiques.
Les Alpes-Maritimes se voient attribuer six disciplines : le ski cross, le snowboard cross, le curling (olympique et paralympique), le patinage artistique, le hockey sur glace (olympique et paralympique) et le short track (patinage de vitesse) dont le site est toujours en cours d’étude.
Les épreuves de ski et de snowboard cross devraient avoir lieu dans les stations d’Auron et d’Isola 2 000 tandis que Nice accueillerait les épreuves sur glace. Des épreuves qui demanderaient à la ville de faire construire une patinoire, celle de Jean Bouin étant considérée « en fin de vie » et « trop énergivore » par Christian Estrosi.
La cérémonie de clôture pourrait aussi se tenir dans la Cité des Anges. Et Nice devrait être le point de rendez-vous de la presse venue du monde entier. Il est prévu que les médias soient accueillis dans le Palais des Congrès qui doit être construit au port de Nice pour le sommet de l’océan des Nations Unies en 2025.
Des Jeux « sobres et responsables »
Depuis son annonce, le projet reçoit un soutien plutôt favorable de la population, a séduit une centaine d’élus des Hautes-Alpes, et a même réussi à rallier à sa cause Le Parti Communiste Français, mais tout ça à condition que ces Jeux soient respectueux de l’environnement.
C’est la promesse attachée à cette candidature, le dérèglement climatique doit être pris en compte dans l’organisation de l’événement. « L’ambition de cette candidature est d‘offrir à tous des Jeux Olympiques et Paralympiques responsables, sûrs et durables, afin de poursuivre la dynamique de l’héritage de Paris 2024 et d’accompagner la transformation des territoires et des événements sportifs. »
Dans cette ambition de faire des Jeux « sobres et responsables » , les organisateurs comptent privilégier « un réseau de transports décarbonés avec un continuum entre ferroviaire et les transports en commun » pour limiter les émissions carbones. Côté infrastructures, le thème est aussi la sobriété. Il est question de réutiliser ce qui existe déjà, de « limiter les constructions nouvelles« et d’ainsi en profiter pour « limiter les coûts ».
Rendez-vous le 21 novembre prochain
Prochaine étape : la présentation de la vision et des principes directeurs de la candidature à la Commission des futurs hôtes des Jeux d’hiver, le 21 novembre prochain. La liste officielle des candidatures sera ensuite dévoilée. Le verdict final tombera, lui, courant 2024.
Pour rappel, la France est notamment en concurrence avec la capitale suédoise, Stockholm et la Suisse. La dernière fois qu’elle a organisé les Jeux, c’était en 1992 à Albertville.