Christian Estrosi a fait le point sur l’avancée du chantier de l’aménagement de la sortie ouest de la Voie Mathis, ce 22 novembre, avec l’équipe en charge des travaux.
« Les travaux avancent », rassure Laura Erbisti, chef de projet pour la Métropole Nice Côte d’Azur du chantier de la sortie ouest de la voie Mathis (SOVM). Et si depuis la circulation il n’est pas aisé de voir l’avancée du travaux, en réalité, déjà toute l’entrée du tunnel est finalisée.
L’entièreté des murs qui forment le tunnel sont construits. Cette « boîte », composée de quatre parois moulées en béton, représente une surface de 21 450 m². « Nous avons franchi les étapes les plus complexes et les plus difficiles« , déclare Christian Estrosi, président de la métropole NCA.
« Une nouvelle étape majeure du chantier est aujourd’hui entamée avec la réalisation du bouchon hydraulique », partage-t-il. Ce tunnel de 850 mètres de long sera en partie ouvert. Les parties recouvertes correspondront au passage sous les carrefours de l’Avenue Grinda. Les lignes 2 et 3 du tramway passeront par exemple au-dessus de ce tunnel.
Il pourra être emprunté au niveau de l’ancienne gare Saint-Augustin, directement à la fin de la voie Mathis. La sortie permettra d’accéder directement au Boulevard du Mercantour. Elle se fera sur le même axe, au niveau de La Poste, à quelques centaines de mètres de l’entrée de l’A8.
Une partie découverte du tunnel devant le stade Méarelli. ©Eloïse Esmingeaud 
Les lignes T2 et T3 du tramway passeront au-dessus du tunnel qui plonge ici pour ressortir au niveau de La Poste. ©Eloïse Esmingeaud 
Christian Estrosi et Laura Erbisti sur le chantier pour un point d’étape, ce 21 novembre. ©Eloïse Esmingeaud 
La sortie du tunnel sur l’Avenue Grinda, direction Boulevard du Mercantour. ©Eloïse Esmingeaud 
Le sol sur la sortie du tunnel est quasiment achevé. ©Eloïse Esmingeaud
Plus de temps, moins de pollution
Ce chantier à 165 millions d’euros figure parmi les plus attendus des Niçois, car il s’attaque à un gros point noir en affichant l’objectif de désengorger drastiquement cet axe routier redouté pour son trafic très dense avec 13 000 véhicules en moins sur Grinda. Actuellement, l’avenue est empruntée par 39 000 véhicules en heure de pointe.
Avec une telle construction, la promesse est d’économiser du temps et de polluer moins. La métropole NCA parle d’un gain de temps de parcours de 5 à 9 minutes et d’une diminution de 30% de la pollution de l’air (-6500 tonnes de CO2, particules fines, Nox).
Christian Estrosi promet une réelle transformation du quartier avec une amélioration considérable du cadre de vie. À la surface, les espaces libérés seront végétalisés pour lutter contre les îlots de chaleur au profit de la réalisation d’îlots de fraîcheur.
150 arbres et 10 000 arbustes seront plantés d’ici novembre 2024. « Ce qui va apporter à cette sortie ouest de Nice qui avait un petit côté ingrat pour tous ses habitants aussi un espace paysager très conséquent », commente le maire de Nice.
Un raccordement direct à l’A8 reporté en 2027-2028
Les travaux ont commencé en 2021 et devraient être livrés en deux phases. La phase 1 concerne la première partie du tunnel depuis la gare de Nice Saint-Augustin. La mise en service est prévue fin 2024.
La phase 2 qui concerne le raccordement direct à l’A8, via sa bretelle d’entrée avenue Grinda, devait être livré en 2026 mais Christian Estrosi parle désormais de l’horizon 2027-2028. « Nous avons d’abord à nous pencher vers d’autres chantiers prioritaires comme la salle que nous aménageons sur le port, les ligne T4 et T5 du tramway mais aussi le téléphérique qui doit traverser le Var. »
Cette partie-là du chantier est en partenariat avec Escota, entreprise de Vinci Autoroutes qui gère les autoroutes de la Côte d’Azur. Le réseau expliquait auprès d’actuNice en juillet 2022 qu’il devait « réaliser des études d’opportunité et déterminer quel est le meilleur moyen pour relier ces deux grands axes routiers ».
« Nous n’avons plus de discussion, dans le sens que nous sommes d’accord, et que ça a été validé à la fois par des notifications européennes et des ambitions réglementaires sur les problèmes de concurrences par l’État français. C’est-à-dire que maintenant, il nous restera à programmer la deuxième tranche sans doute en 2027-2028″, déclare-t-il.
