« Ce jour marque la volonté commune de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne de cesser les hostilités et d’engager les deux pays dans une nouvelle voie, celle de la coopération dont nous sommes aujourd’hui encore les acteurs » – récite le texte officiel du Secrétaire d’Etat Jean-Marc Todeschini qui ajoute : » Le général de Gaulle l’avait bien compris. Ceux qui nient cette réalité font violence au choix des Français de l’époque et trahissent l’héritage du général de Gaulle ».*
Pour l’opposition de droite ce n’est pas la même chanson…bien au contraire. Si au niveau national, l’occasion est trop belle pour ne pas donner la voix aux ressentiments des rapatriés et harkis , dans le département , qui fut terre d’accueil pour une large quantité d’eux , les élus , l’oeil rivé sur le support électoral de ses citoyens-électeurs, ont pris une position nette et sans bavure contre cette initiative mémorielle.
Le maire de Nice Christian Estrosi refuse d’y associer sa ville. « C’est une question de conviction personnelle. Le choix du 19 mars est un déni de vérité sur l’histoire de France, car des disparitions et des assassinats sont intervenus par centaines après cette date »
Eric Ciotti reste fidèle à sa ligne ultra-droitière: » Vouloir en permanence faire payer à notre pays le poids des fautes de l’histoire est une erreur. #Hollande #19mars » a t-il publié sur son compte twitter.
Michèle Tabarot, dont le père fut l’un des dirigeants de l’OAS (c’est dire !) a écrit une lettre de protestation au Président de la République.
Dans ce contexte, et faisant preuve de finesse diplomatique, le Préfet Adolphe Colrat, a déplacé la cérémonie officielle en lieu péripherique, histoire d’éviter une contre-manifestation plus que probable de la part des « nostalgiques de l’épopée coloniale ».**