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22 novembre 2024

L’économie « cocorico » est un leurre

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La France est une économie ouverte aux capitaux étrangers. Le patriotisme économique fait partie du brouillard intellectuel dispersé mais il n’a aucune base réelle ni de preuve empirique de son efficacité.


C’est comme si on prétendait que ce serait mieux de retourner aux déplacements à cheval pour s’épargner le coût de l’essence.

En fait, c’est du bavardage, un pur exercice de propagande à bon marché.

Et ces quelques chiffres le montrent bien…

962: en 2015, c’est le nombre d’investissements étrangers recensés. Le chiffre est en légère baisse, de 5% par rapport à 2014 ; mais le nombre d’emplois a progressé de 27% en un an. Ce sont ainsi 33.682 postes qui ont été créés ou sauvegardés, selon le bilan de Business France.

20.000 entreprises étrangères sont présentes en France. Ces groupes (ou filiales) emploient aujourd’hui 13% des effectifs salariés dans l’Hexagone. Les États-Unis demeurent le premier pays investisseur étranger en France, source de plus de 440.000 emplois directs et 2 millions d’emplois indirects .

Selon l’Insee, les entreprises étrangères contribuent à hauteur de 19% du chiffre d’affaires de l’économie nationale. Elles assurent également 32% des exportations faites depuis la France et 28% des dépenses de Recherche et développement.

3ème: la France se situe derrière la Grande-Bretagne et l’Allemagne pour l’accueil des investissements étrangers créateurs d’emplois (qui ne comptabilisent donc pas les opérations financières pures), selon le baromètre EY. Il y a encore quelques années, elle figurait sur la deuxième marche du podium.

340: l’Ile-de-France a attiré l’an dernier moins de projets d’investissements étrangers qu’en 2014 (année où ce chiffre était monté à 368). Mais les emplois qui devraient être créés ou maintenus d’ici trois ans grâce à ces investissements ont doublé, passant de 5032 en 2014 à 9579 en 2015, selon les chiffres publiés il y a quelques jours par Paris Région Entreprises -l’agence de développement économique de la région.

43,5 %: c’est la part de la capitalisation boursière des entreprises du CAC 40 détenue par des non-résidents, selon les dernières données de la Banque de France. Fin 2014, les non-résidents détenaient ainsi 491 milliards d’euros d’actions des sociétés françaises du CAC 40, sur une capitalisation boursière totale de 1084 milliards d’euros.

Les pays de la zone euro continuent à être les principaux détenteurs des sociétés du CAC 40. Mais, depuis cinq ans, leur part dans la détention non-résidente diminue au profit de celle des États Unis et du Royaume Uni.

64 %: c’est la proportion de la dette française détenue par des non-résidents, selon les derniers chiffres de l’Agence France Trésor. Il peut s’agir d’investisseurs institutionnels (fonds de pensions, assureurs), ou de fonds d’investissement souverains, de banques… En 1993, ce chiffre dépassait à peine les 30%.

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