Du 30 juillet au 14 août, Menton retrouve les gammes et les arpèges avec la 67° édition de son festival de musique. Ce festival, comme le souligne monsieur le député maire Jean Claude Guibal, rythme la vie de Menton.
Il est avec celui d’Aix en Provence, un des plus anciens festivals français. La programmation se fait dans le souci d’harmoniser le classicisme, l’intemporel, ce qui perdure tout en laissant, comme un peu de piment, sa place à l’air du temps.
On l’aura compris ce festival ne reste pas figé dans son passé, ses racines et son histoire et en même temps, tout en donnant à la modernité sa place, il est pérenne et chaque année depuis soixante-sept ans se renouvelle pour le plus grand plaisir des mélomanes.
L’éclectisme est sa ligne directrice. Le festival de musique de Menton tout en se donnant une grande liberté dans le choix des artistes et des compositeurs, obéit à trois règles fondamentales : l’émotion, l’excellence et l’authenticité.
Cette année un hommage particulier est rendu à Sviatoslav Richter, ce pianiste virtuose vint à Menton il y a cinquante ans, on imagine l’exploit pour un citoyen de l’empire soviétique de franchir le rideau de fer et venir émouvoir avec son piano les festivaliers.
Le festival a pour vocation de faire connaître et découvrir les jeunes talents. Le programme comme chaque année est riche et varié.
Des premières fois, en tout cas pour le public, seront au rendez-vous de Menton, des interprètes en devenir vont rompre le silence de la nuit sur le parvis de la basilique saint Michel. On écoute avec émotion la phrase poétique du directeur du festival Paul Emanuel Thomas : « Des concerts sous la voûte étoilée avec le bruit des vagues léchant le rivage. ».
Il n’est pas de notre propos de détailler les concerts et les musiciens.
Nous préférons vous donner un des aspects de ce festival, la musique hypnotisant les âmes, dans ces divers lieux de Menton où en ces soirées d’été on appréciera durant quinze jours la musique, les interprètes et les compositeurs. Le musée Jean Cocteau accueillera dans ses murs les concertistes, son parvis étant alors occupé par une baleine.
Tout n’est pas uniquement classique, il y a cet instant de folie qu’apprécient les vrais mélomanes où le classique et la musique moderne se déclinent pour séduire les cœurs.
Nous conclurons par une anecdote : Le dernier jour de l’édition 2015, un couple de festivaliers vint voir le directeur du festival et lui exprima son regret. Il faudra attendre un an pour retrouver sa place sur le parvis de saint Michel, un an c’est trop long.
Ils sont certainement nombreux à penser pareil les mélomanes ayant découvert Menton et qui reviennent chaque année satisfaire leur passion.
Thierry Jan
En savoir plus : https://festival-musique-menton.fr